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LEIPZIG


LEIPZIG (jadis Lipzk). Ville d’Allemagne (Saxe), près de l’Elster. Victoire de Gustave II Adolphe de Suède sur les troupes de l’empereur allemand Ferdinand II, commandées par le comte Johann T’Serclaes de Tilly, général belge au service du Saint Empire, le 17 septembre 1631, lors de la guerre de Trente Ans. Voir Breitenfeld.

Victoire du roi de Suède Gustave II Adolphe sur le chef militaire allemand Albrecht von Wallenstein, duc de Friedland, le 16 novembre 1632, durant la guerre de Trente Ans. Voir Lützen.

Défaite des Français contre les Alliés (Autrichiens, Prussiens, Russes et Suédois), commandés par le prince Karl Philipp Schwarzenberg, feld-maréchal autrichien, duc de Krumau, dite “bataille des nations” (Völkerslacht), du 16 au 19 octobre 1813. À la suite de cette bataille, Napoléon Ier dut évacuer l’Allemagne et disparut la Confédération du Rhin. Participèrent notamment à cette bataille :

  • le maréchal Pierre-François-Charles Augereau, duc de Castiglione ;
  • le général de division Pierre Decouz ;
  • le général de division François-Louis Dedon ;
  • le général de brigade Jean-Baptiste Dommanget ;
  • Auguste-Jean-Baptiste Duchand de Sancey, futur général d’artillerie ;
  • le général d’artillerie Charles-François Dulauloy ;
  • le général de cavalerie François-Louis Fournier Sarlovèze ;
  • le général de division Jean-Parfait Friederichs qui fut blessé mortellement ;
  • le général de brigade Jean-Louis Gros, qui fut blessé ;
  • le général de brigade Charles-Claude Jacquinot, futur général de division ;
  • le général de division François Roch Ledru des Essarts ;
  • le général d’artillerie Henri-Marie Lenoury ;
  • le général d’artillerie Joseph-Marie Pernety ;
  • le général de division Donatien-Marie-Joseph de Vimeur, vicomte de Rochambeau, qui fut tué ;
  • le comte August Neidhardt von Gneisenau ;
  • l’officier de cavalerie russe Alexandre de Benckendorff, futur lieutenant général ;
  • le comte István Széchenyi ;
  • le feld-maréchal autrichien Ferdinand Bubna von Littitz ;
  • le général prussien Friedrich Wilhelm Bülow, futur comte de Dennewitz ;
  • le général russe Leonti Leontievitch Bennigsen qui, à la tête de l’armée de réserve russe, contribua puissamment à la victoire des Alliés ;
  • le baron Ange-Hyacinthe-Maxence de Damas, futur ministre de la Guerre, puis des Affaires étrangères, qui combattit dans les rangs des Russes ;
  • le maréchal Étienne-Jacques-Joseph-Alexandre Macdonald, duc de Tarente ;
  • le général polonais Jan Henry Dabrowski (ou Dombrowski) qui, à la tête de sa “légion polonaise”, combattait dans les rangs des Français ;
  • le prince polonais Józef Antoni Poniatowski, qui, après la bataille, et venant de gagner son bâton de maréchal, chargé de couvrir la retraite de l’Empereur, se noya en traversant la rivière de l’Elster blanche ;
  • le général Alexandre-Jacques-Bernard Law, futur maréchal, futur pair de France et futur marquis de Lauriston, qui fut fait prisonnier ;
  • le futur maréchal prussien Gebhard Leberecht Blücher, prince Blücher von Wahlstatt, qui, à la tête de l’armée de Silésie, contribua à la victoire des coalisés ;
  • le feld-maréchal russe Mikhaïl Bogdanovitch, prince Barclay de Tolly ;
  • le maréchal de France et prince royal de Suède Charles-Jean-Baptiste Bernadotte, futur roi de Suède sous le nom de Charles XIV (ou Charles-Jean), qui joua un rôle décisif dans la victoire des Alliés ;
  • le comte Étienne-Maurice Gérard, futur maréchal de France, qui fut blessé ;
  • le maréchal de France Auguste-Frédéric-Louis Viesse de Marmont, duc de Raguse, qui, dans une situation difficile, fut sauvé par le maréchal Michel Ney ;
  • le maréchal et roi de Naples Joachim Murat ;
  • le général Pierre-François-Joseph Durutte contre la division duquel se retourna l’armée saxonne (12 000 hommes) passée à l’ennemi ;
  • le général Jean-Louis-Ebenezer Reynier qui fut fait prisonnier après avoir été abandonné par ses régiments saxons ;
  • le général de brigade François-Charles Hénin, futur vicomte, qui fut fait prisonnier ;
  • le comte Maximilien de Merveldt, général autrichien, qui fut fait prisonnier ;
  • le général Henri-Gratien Bertrand, comte de l’Empire et Grand-maréchal du palais, qui sauva les débris de l’armée française ;
  • le général Jean-Baptiste-Fidèle Bréa, futur maréchal de camp, qui fut laissé pour mort sur le champ de bataille ;
  • le général de division François-Étienne Kellermann, fils du vainqueur de Valmy ;
  • Marie-Victor de Fay, marquis de La Tour Maubourg, qui perdit une jambe ;
  • Joseph Radetzky, comte von Radetz, futur feld-maréchal autrichien, chef d’état-major de Schwarzenberg ;
  • le maréchal Claude-Victor Perrin, dit Victor, duc de Bellune, futur ministre de la Guerre ;
  • le général Antoine-Guillaume d’Elmas de La Coste, dit Delmas, qui fut mortellement blessé, frappé d’un boulet ;
  • le général de division Jean-Toussaint Arrighi de Casanova, duc de Padoue ;
  • les généraux Honoré Vial et Louis-Alexandre Bachelet-Damville qui furent tués ;
  • le général Joseph Souham qui fut blessé ;
  • le général de brigade Guy-Louis-Henri de Valory qui fut blessé et fait prisonnier ;
  • le général de brigade François Bony, qui fut fait prisonnier ;
  • le général Étienne Tardif de Pommeroux de Bordesoulle, futur pair de France ;
  • le général d’artillerie Antoine Drouot, futur comte ;
  • le général Nicolas-Joseph Maison, futur maréchal de France, futur marquis, futur ministre et futur pair de France (Maison, un moment fait prisonnier, fut héroïquement délivré par le lieutenant Grégoire-Auguste Barbé) ;
  • le maréchal Nicolas-Charles Oudinot, duc de Reggio, qui fut grièvement blessé ;
  • le comte Pierre Pajol, général de division, futur pair de France, qui fut laissé pour mort sur le champ de bataille ;
  • François-Horace-Bastien Sébastiani de La Porta, futur maréchal et futur ministre, qui fut blessé ;
  • Achille Baraguey-D’Hilliers, futur maréchal, qui eut un poignet emporté par un boulet ;
  • le général de division Joseph Lagrange ;
  • le général de division Auguste-Daniel Belliard qui eut deux chevaux tués sous lui et le bras droit cassé par un boulet ;
  • le baron Sigismond-Frédéric de Berckheim, général de division ;
  • le général de brigade Louis-Jacques de Coehorn qui eut la cuisse emportée par un boulet et qui fut fait prisonnier ;
  • le général de division Joseph-Claude-Jules-Marie Charbonnel ;
  • le général de division Jean-Dominique Compans, qui fut blessé ;
  • le général de brigade Jean-Pierre Baillod, futur lieutenant général, qui fut blessé grièvement ;
  • le général de brigade Annet-Antoine Couloumy qui fut mortellement blessé ;
  • le général de division Louis-Chrétien Carrière de Beaumont ;
  • le général de division Pierre Barrois ;
  • Charles-François Bouteiller, futur général de division ;
  • le général Henri-François-Marie Charpentier ;
  • le général de brigade Bertrand Bessières, qui fut blessé ;
  • l’ingénieur maritime Pierre-Amédée Zédé, lieutenant au 2e bataillon d’ouvriers de marine.

L’armée française, forte de 156 800 hommes, était ainsi répartie :

  • aile droite, sous les ordres du roi de Naples, 27 000 hommes ;
  • centre, commandé par l’Empereur en personne, 46 000 hommes ;
  • aile gauche, commandée par le maréchal Ney, 44 000 mille hommes ;
  • corps détaché derrière Leipzig, sous les ordres du général Henri-Gratien Bertrand, 15 000 hommes ;
  • réserve, composée de la vieille Garde et de la jeune Garde et de la cavalerie du général Étienne-Marie-Antoine Champion, comte de Nansouty, 24 000 hommes.

Les forces des armées alliées se montaient à 350 000 combattants, dont 54 000 de cavalerie, et se répartissaient de la manière suivante :

  • armée de Bohême, composée de Russes, d’Autrichiens et de Prussiens, commandée par Schwarzenberg, 145 500 hommes ;
  • armée du Nord, composée de Suédois, de Russes et de Prussiens, commandée par Bernadotte, 82 500 hommes ;
  • armée de Silésie, composée de Russes et de Prussiens, commandée par Blücher, 94 000 hommes ;
  • armée de Pologne, composée de Russes et d’Autrichiens, commandée par Bennigsen, 35 000 hommes.

Cette bataille de la campagne d’Allemagne, particulièrement meurtrière, fut marquée par la perte de 130 000 hommes (50 000 du côté français, 80 000 du côté des Alliés). Deux régiments de cavalerie du contingent wurtembergeois quittèrent les rangs français pendant la bataille. Le corps de cavalerie des gardes d’honneur se distingua particulièrement. Les Français perdirent 150 pièces de canon. Les Alliés eurent huit généraux tués et onze généraux blessés. Lors de la bataille furent utilisées des fusées Congreve, du nom de leur inventeur, sir William Congreve, officier d’artillerie britannique.

Iconographie

  • La Bataille des Nations de Leipzig en 1813, tableau de Peter Von Hess (Munich) ;
  • Napoléon à la veille de la bataille de Leipzig, lithographie de August Haun, vers 1850 (Berlin) ;
  • La Bataille des Nations de Leipzig, lithographie coloriée, vers 1825 (Berlin).

Bibliographie :

  • Digby Smith, 1813, Leipzig : Napoleon and the Battle of the Nations, Greenhill Books, 2001 ;
  • "La bataille des Nations-Leipzig, 16-19 octobre 1813", article de Jacques Garnier dans Napoléon Ier n° 4, septembre-octobre 2000 ;
  • Claude Merle, Dictionnaire des grandes batailles du monde européen, Paris, Pygmalion, 2009.
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