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FRANCO-ALLEMANDE DE 1870


FRANCO-ALLEMANDE DE 1870 (guerre). Le 9 juillet 1870, le roi de Prusse Guillaume renonce, à la demande de la France, à la candidature de son cousin Hohenzollern au trône d’Espagne. Napoléon III va exiger en outre des garanties qui seront poliment refusées par le roi de Prusse. Le 13 juillet 1870, Bismarck rédige la fameuse dépêche d’Ems qui résume l’affaire d’une manière bien moins polie. La France voit rouge. Le 19 juillet 1870, elle déclare la guerre à la Prusse. Dans l’entourage de Napoléon III, l’euphorie est générale et contraste avec le scepticisme d’un Jules Ferry, d’un Louis-Adolphe Thiers et de nombreux républicains. Le ministre de la Guerre, le maréchal Edmond Lebœuf, ne manque pas d’étaler sa confiance en déclarant : « L’armée prussienne n’existe pas ». Sans doute a-t-il oublié le retentissement, quatre ans auparavant, de l’écrasante victoire prussienne sur l’Autriche-Hongrie à Sadowa. L’optimisme français va être rapidement démenti : en quelques semaines, trois armées allemandes, commandées par le Kronprinz de Prusse, futur empereur Frédéric III, le prince Frédéric-Charles et le feld-maréchal Karl Friedrich von Steinmetz, vont pratiquement envahir l’Alsace et la Lorraine. L’armée de Mac-Mahon a dû se replier sur le camp de Chalons. Bazaine a été contraint de s’enfermer dans Metz. Napoléon III et Mac-Mahon, à la tête d’une armée de 130 000 hommes, vont tenter de le débloquer. Ils n’y parviendront pas et devront à leur tour s’enfermer dans Sedan. Malgré l’héroïsme de l’infanterie de marine à la bataille de Bazeilles, le 1er septembre 1870, ce sera, dès le lendemain, la capitulation, signée au château de Bellevue : plus de 80 000 hommes et plus de 500 pièces de canon tomberont aux mains des Prussiens. Dès que la nouvelle de ce désastre parviendra à Paris, la République remplacera l’Empire déchu. Institué le 4 septembre 1870, le gouvernement républicain mettra tout en œuvre, avec les moyens du bord, pour tenter de sauver Paris. La défaite d’Orléans annihilera cet espoir. Dans le Nord, Faidherbe tiendra encore tête à Manteuffel et à Goeben mais sera finalement vaincu à la bataille de Saint-Quentin. La IIe armée de la Loire de Chanzy le sera à la bataille du Mans. Quant à l’armée de l’Est de Bourbaki, elle réussira à reprendre Dijon et à s’élancer sur Belfort que défendait Denfert-Rochereau. Elle sera pourtant à son tour vaincue par Werder le 17 janvier 1871 et contrainte de se réfugier en Suisse. Le gouvernement de la Défense nationale sera, lui, contraint de signer l’armistice le 28 janvier 1871. La guerre franco-allemande de 1870 s’achèvera par les préliminaires du 26 février 1871 à Versailles. Le traité de Francfort, signé le 19 mai, fera perdre à la France l’Alsace, à l’exception de Belfort, et une partie de la Lorraine. Une partie du territoire français sera occupée pour garantir le paiement d’une indemnité de guerre exorbitante (cinq milliards de francs or). On trouvera ci-dessous, dans leur ordre chronologique, les principales batailles de cette guerre :

  • Wissembourg (4 août 1870, dans le Bas-Rhin) : victoire du prince Frédéric-Charles sur le maréchal de Mac-Mahon ;
  • Frœschwiller (5 et 6 août 1870, dans le Bas-Rhin) : victoire du prince royal de Prusse, le futur empereur Frédéric III, sur Mac-Mahon ;
  • Forbach-Spicheren (6 août 1870, en Moselle) : victoire du feld-maréchal prussien Steinmetz sur le général Frossard ;
  • Borny (14 août 1870, en Moselle) : sanglante et indécise bataille entre le général Decaen, sous les ordres de Bazaine, et Steinmetz ;
  • Rezonville (16 août 1870, en Moselle) : demi-victoire des Prussiens sur Bazaine ;
  • Saint-Privat-la-Montagne (18 août 1870, en Moselle) : victoire de Steinmetz sur Bazaine ;
  • Beaumont-en-Argonne (30 août 1870, dans les Ardennes) : victoire des Prussiens, des Saxons, des Bavarois et des Wurtembergeois sur le général Charles de Failly ;
  • Noisseville (31 août et 1er septembre 1870, en Moselle) : victoire du prince Frédéric-Charles sur Bazaine ;
  • Bazeilles (1er septembre 1870, dans les Ardennes) : victoire des Bavarois sur une division française d’infanterie de marine ;
  • Sedan (2 septembre 1870, dans les Ardennes) : victoire du comte Helmuth von Moltke sur Mac-Mahon ;
  • Châtillon (19 septembre 1870, au sud-ouest de Paris) : victoire des Prussiens et des Bavarois sur le général Ducrot ;
  • La Bourgonce (6 octobre 1870, dans les Vosges) : victoire du général Degenfeld, sous les ordres du général Werder, sur les Français ;
  • Artenay (10 octobre 1870, dans le Loiret) : victoire des Bavarois sur le général La Motte-Rouge ;
  • Bagneux (13 octobre 1870, dans les Hauts-de-Seine) : violent combat entre les Français du général Vinoy et les Bavarois ;
  • Le Bourget (28 au 30 octobre 1870, en Seine-Saint-Denis) : violents combats lors du siège de Paris ;
  • Coulmiers (9 novembre 1870, dans le Loiret) : victoire du général Aurelle de Paladines sur les Bavarois ;
  • Amiens et Villers-Bretonneux (27 novembre 1870, dans la Somme) : victoire de Manteuffel sur l’armée française du Nord commandée par le général Farre ;
  • Beaune-la-Rolande (28 novembre 1870, dans le Loiret) : victoire des Prussiens du prince Frédéric-Charles sur Aurelle de Paladines ;
  • L'Haÿ (29 novembre 1870, dans le Val-de-Marne) : victoire des Prussiens sur le général Vinoy ;
  • Champigny-sur-Marne (30 novembre et 2 décembre 1870, dans le Val-de-Marne) : sanglants combats entre les Français, qui voulaient percer les lignes ennemies, et les Prussiens, pendant le siège de Paris ;
  • Loigny-la-Bataille (2 décembre 1870, dans l’Eure-et-Loir) : violents combats opposant les Prussiens à la Ière armée de la Loire commandée par Aurelle de Paladines ;
  • Orléans (3 et 4 décembre 1870, dans le Loiret) : victoire des Prussiens du prince Frédéric-Charles sur Aurelle de Paladines ;
  • Beaugency (7 au 10 décembre 1870, près d’Orléans) : victoire de l’armée de Mecklembourg sur Chanzy ;
  • Vendôme (13 au 15 décembre 1870, dans le Loir-et-Cher) : bataille entre Chanzy et le prince Frédéric-Charles ;
  • Nuits-Saint-Georges (18 décembre 1870, en Côte-d’Or) : bataille indécise entre Français, commandés par Cremer, et Badois, commandés par Werder et le prince Guillaume de Bade ;
  • Pont-Noyelles (23 et 24 décembre 1870, dans la Somme) : victoire du général Faidherbe sur Manteuffel ;
  • Bapaume (2 et 3 janvier 1871, dans le Pas-de-Calais) : victoire de Faidherbe sur Goeben ;
  • Villersexel (8 et 9 janvier 1871, en Haute-Saône) : victoire de Bourbaki sur Werder ;
  • Le Mans (11 et 12 janvier 1871, dans la Sarthe) : victoire du prince Frédéric-Charles sur Chanzy ;
  • Héricourt (15 au 17 janvier 1871, en Haute-Saône) : victoire de Werder sur Bourbaki ;
  • Saint-Quentin (18 et 19 janvier 1871, dans l’Aisne) : victoire de Manteuffel sur Faidherbe ;
  • Buzenval (19 janvier 1871, dans les Hauts-de-Seine) : bataille meurtrière opposant les généraux Ducrot, Bellemare et Vinoy aux Prussiens.
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Vos réactions (2)

  • Lien vers le commentaire merle vendredi 10 janvier 2014 11:39 Posté par merle

    Effectivement, le 18 décembre 1870, les généraux Cremer et Celler eurent maille à partir avec les Autrichiens à Nuits-Saint-Georges. Voir ce dernier article.
    Bien à vous,
    Histoire de Guerre.

  • Lien vers le commentaire Jacques Brunier vendredi 10 janvier 2014 08:54 Posté par Jacques Brunier

    J'ai lu dans une revue que lors de la guerre de 1870, des troupes lyonnaises commandées par Celler et Ferrer ( ?) "accrochèrent" les Prussiens à Nuits-Saint-Georges. Avez-vous d'autres précisions sur ces points ? Merci

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