CHAMPIGNY-SUR-MARNE. Commune du département français du Val-de-Marne, à l’est de Paris et du bois de Vincennes. Sanglants combats entre les Français, qui voulaient percer les lignes ennemies, et les Prussiens, du 30 novembre au 2 décembre 1870, pendant le siège de Paris. Louis-Henri Brown de Colstoun, futur vice-amiral, se distingua dans cette bataille. Le lieutenant de vaisseau François-Ernest Fournier, futur vice-amiral, participa aux combats de Champigny. Le baron Camille-Aldabert Clément de La Roncière Le Noury, vice-amiral commandant en chef le corps d’armée de Saint-Denis, contribua au demi-succès de Champigny en effectuant une vigoureuse diversion vers Épinay-sur-Seine le 30 novembre. Édouard-Étienne Simon, dit Lockroy, futur ministre de la Marine, participa aux combats. Les troupes de la garnison parisienne étaient commandées par le général Auguste-Alexandre Ducrot. Les Prussiens disposaient au total de 50 000 fantassins, de plus de 4 000 cavaliers et de 168 canons de campagne. Ils étaient commandés par le général Eduard Friedrich Karl von Fransecki, aux ordres du prince royal de Saxe Frédéric-Auguste Albert, commandant de l’armée de la Meuse. Les Français alignaient 75 000 fantassins et 252 canons de campagne. Participèrent également à cette bataille de la guerre franco-allemande de 1870 :
- les généraux Louis-Jules Trochu, Ernest-Louis-Marie de Maussion, Joseph Faron, Georges-Eugène Blanchard, Adrien-Alexandre-Adolphe de Carrey de Bellemare, Joseph Vinoy, Félix-Antoine Appert, Charles-Victor Frébault, Antoine-Achille d’Exéa Doumerc, Ildefonse Favé, Jules-Marie Ladreit de La Charrière, Pierre-Hippolyte-Publius Renault, qui fut mortellement blessé, Martin Daudel ;
- le contre-amiral Louis-Pierre-Alexis Pothuau ;
- Michel-Arsène-Victor Ladvocat, futur général de division ;
- le lieutenant-colonel Charles-Auguste-Louis Warnet, futur général de division ;
- le colonel Louis-Théodore-Edmond Maupoint de Vandeuil, qui fut tué ;
- le futur colonel Antoine-Hippolyte Tézenas.
Lors de l’engagement du 30 novembre, les Français perdirent plus de 5 000 hommes, les Allemands 2 000, pour la plupart Saxons et Wurtembergeois. Le 2 décembre, les Français perdirent 429 officiers et 9 000 hommes, dont 1 500 faits prisonniers ; les Allemands eurent 3 500 hommes hors de combat, dont 530 faits prisonniers.
Iconographie : Bataille de Champigny. 30 novembre 1870, tableau de A. de Neuville, 1880 (musée national du château de Versailles).
Bibliographie :
- Alfred-Oscar Wachter, La guerre franco-allemande de 1870-1871, Paris, L. Baudoin, 1895, tome II ;
- Pierre Lehautcourt, Siège de Paris. Le Bourget-Champigny (28 octobre - 3 décembre 1870), Paris, Berger-Levrault, 1898 ;
- Claude Merle, Dictionnaire des grandes batailles du monde européen, Paris, Pygmalion, 2009.