WAGRAM (anciennement Wachrein). Localité d’Autriche, dans la plaine du Marchfeld, sur la rive gauche du Danube, au nord-est de Vienne. Victoire éclatante et coûteuse de Napoléon Ier sur les Autrichiens. Le général Étienne-Jacques-Joseph-Alexandre Macdonald se distingua dans cette bataille, qui eut lieu les 5 et 6 juillet 1809 et qui mit en présence 300 000 hommes et 1 100 pièces de canon, en enfonçant le centre autrichien. Sitôt après, Napoléon fit de lui un maréchal et le duc de Tarente. Charles de Habsbourg, duc de Teschen, dit l’archiduc Charles, 3e fils de l’empereur Léopold II, l’un des meilleurs généraux autrichiens dans les guerres contre la République et l’Empire, qui commandait, fut blessé. Le chef d’escadron Pierre Daumesnil, futur lieutenant général, perdit sa jambe gauche et fut dès lors surnommé “Jambe de bois” (en 1814, chargé de défendre Vincennes et sommé par les Alliés de rendre la place, il répondra : “Je rendrai Vincennes quand on me rendra ma jambe”). Se distinguèrent également dans cette bataille :
- le colonel Jean-Baptiste-Théodore Curto, futur général de brigade, qui fut fait baron de l’Empire après la bataille ;
- les futurs généraux de brigade Pierre Dautancourt et Victor-Joseph Delcambre ;
- le général de brigade Armand-Louis Debroc ;
- le général de brigade Raymond Viviès, baron de La Prade ;
- le colonel Pierre Decouz, futur général de division ;
- le général de brigade Joseph-Marie Dessaix qui fut blessé ;
- le colonel Jean-Jacques Desvaux de Saint-Maurice, futur général d’artillerie ;
- le colonel Jean-Simon Domon, futur général de cavalerie ;
- le colonel Joseph Dornès qui fut fait général de brigade après la bataille ;
- le général de division Jean-Marie-François Lepaige, comte Dorsenne ;
- le comte Antoine Drouot, colonel major de l’artillerie à pied de la Garde impériale, futur général de division, surnommé le “Sage de la Grande armée” ;
- le colonel Jacques-Charles Dubois, futur général de cavalerie ;
- le général de division Géraud-Christophe-Michel du Roc, dit Duroc, duc de Frioul, Grand-maréchal du Palais de Napoléon ;
- le général de brigade Pierre Dumoustier, futur général de division ;
- le futur général de division Charles-Auguste-Joseph de Flahaut ;
- le général de brigade François-Nicolas-Mathias Fririon, futur général de division ;
- le général de brigade Jacques-Laurent Gilly, futur général de division, qui fut blessé ;
- le général Jean-Pierre Girard, officier suisse au service de la France ;
- le général de division Charles-Louis-Dieudonné Grandjean ;
- le marquis Emmanuel de Grouchy, futur maréchal et futur pair de France ;
- le maréchal Louis-Nicolas d’Avout, dit Davout, duc d’Auerstaedt et futur prince d’Eckmühl, qui, par un vaste mouvement tournant, décida du sort de la bataille ;
- le comte Jean-Marie-Antoine Defrance, futur général de division, qui fut blessé ;
- le général de brigade Charles-Claude Jacquinot, futur général de division ;
- Jean-Louis Baux, dit Lebeau, capitaine aux voltigeurs de la jeune Garde, futur maréchal de camp ;
- le colonel Louis Lepic, futur général de cavalerie ;
- le général de brigade Samuel-François Lhéritier de Chézelles, futur général de division ;
- le maréchal de France André Masséna, duc de Rivoli, futur prince d’Essling ;
- le colonel Claude-Étienne Michel, futur général de division ;
- le général Honoré-Charles-Michel-Joseph Reille, futur pair et futur maréchal de France ;
- le comte Antoine-Charles de Lasalle, général de cavalerie, le meilleur général d’avant-garde des armées de Napoléon, qui fut tué en pleine charge d’une balle au front (la veille de la bataille, il avait écrit à l’Empereur, lui demandant de ne pas oublier sa femme et ses enfants ; au matin de la bataille, avant de monter en selle, il remit sa lettre à Maret, duc de Bassano ; pendant que celui-ci la lisait à Napoléon, on vint annoncer la mort de Lasalle) ;
- le général Henri-Gratien Bertrand, futur comte de l’Empire et futur Grand-maréchal du palais ;
- le maréchal Jean-Baptiste Bessières, duc d’Istrie, qui commandait la cavalerie de la Garde impériale et qui fut blessé ;
- le maréchal Jean-Baptiste Bernadotte, prince de Pontecorvo, futur roi de Suède sous le nom de Charles XIV (ou Charles-Jean) ;
- le colonel Pierre Berthezène, futur général de division, dont l’action à Wagram lui valut le grade de général de brigade ;
- le colonel Bertrand-Pierre Castex, futur général de division ;
- le lieutenant-colonel Jean-Raymond-Charles Bourke, qui fut nommé général de brigade sur le champ de bataille ;
- Antoine-Fortuné de Brack, futur maréchal de camp ;
- le général Henri-François-Marie Charpentier ;
- le futur maréchal de camp Charles-Joseph Christiani ;
- le général de brigade François-Gédéon Bailly de Monthyon, futur général de division.
Participèrent également à la bataille, notamment :
- le futur maréchal et futur pair de France Alexandre-Jacques-Bernard Law, futur marquis de Lauriston ;
- le colonel Pierre Baste, futur comte de l’Empire et futur contre-amiral ;
- le sous-ingénieur maritime Pierre-Joachim Gilbert ;
- le lieutenant de vaisseau Henri-Marie-Daniel Gaultier, comte de Rigny, futur vice-amiral ;
- le comte Henri de Bellegarde qui commandait un corps d’armée autrichien ;
- le prince François Borghèse Aldobrandini qui fut blessé au bras ;
- le général et prince Frédéric-François-Xavier Hohenzollern-Hechingen qui commandait le centre du dispositif autrichien ;
- le prince François-Séraphin de Rosenberg qui en commandait la gauche ;
- le comte Jean-Charles de Kolowrat-Krakowsky qui fut promu feld-maréchal pour avoir protégé la retraite de l’armée autrichienne ;
- le général d’artillerie Joseph-Marie Pernety ;
- le général de division Olivier Marcoux Rivaud de La Raffinière ;
- le général de brigade François Roguet, futur général de division ;
- le général Karl Philipp von Wrede, futur feld-maréchal et futur prince ;
- le général de division Maximilien Lamarque qui eut quatre chevaux tués sous lui ;
- le général Gabriel-Jean-Joseph Molitor, comte de l’Empire, futur maréchal ;
- le comte Charles-Tristan de Montholon, futur général de brigade et futur compagnon de Napoléon à Sainte-Hélène, qui reçut cinq blessures dans la bataille ;
- le futur maréchal de camp Gabriel-Henri Chatry de La Fosse ;
- Joseph Radetzky, comte von Radetz, futur feld-maréchal autrichien ;
- les généraux Paul Grenier, Martin Vignolle, Jean-Mathieu Seras, Georges Frère et Louis-Michel-Antoine Sahuc, qui furent blessés ;
- le général Auguste-Louis-Frédéric Viesse de Marmont, duc de Raguse, futur maréchal, qui commandait le corps de Dalmatie ;
- le général de division Jean-Toussaint Arrighi de Casanova, duc de Padoue ;
- les généraux Pierre-François-Joseph Durutte, Charles-Alexis-Louis-Antoine Morand, futur pair de France, Pierre-François-Xavier Boyer et Louis Friant, futur comte de l’Empire ;
- le général de brigade Étienne-Maurice Gérard, futur maréchal, futur ministre de la Guerre ;
- le général de brigade Joseph Barbanègre ;
- le général de brigade Joseph-Jean-Baptiste Albert, futur général de division ;
- le maréchal Louis-Alexandre Berthier, futur prince de Wagram ;
- le général de division Michel-Marie Claparède, futur pair de France ;
- le général de brigade Pierre-David de Colbert, futur général de division, futur pair, qui fut blessé ;
- le futur lieutenant général Gaspard Gourgaud ;
- le général de division Étienne Gudin de La Sablonnière ;
- le général d’artillerie Henri-Armand d’Hautpoul ;
- le général de cavalerie Étienne-Marie-Antoine Champion, comte de Nansouty ;
- le baron Louis Almeras, qui fut blessé ;
- le général de brigade Gilbert-Désirée-Joseph Bachelu, futur général de division ;
- Gabriel-Marie d’Aboville, futur comte et futur pair de France, qui eut un bras emporté par un boulet ;
- le colonel du génie François-Nicolas-Benoît Haxo, futur pair de France, futur général de division, qui fut fait général de brigade ;
- le colonel Ange-François-Alexandre Blein, futur général de brigade ;
- le colonel Louis-Léger Boyeldieu, futur général de division, qui fut blessé ;
- Louis Bro, futur maréchal de camp, qui fut grièvement blessé ;
- le baron Sigismond-Frédéric de Berckheim, futur général de division ;
- le comte François-Antoine-Louis Bourcier, général de division ;
- le comte Jean-Baptiste Broussier, général de division ;
- Jean-Baptiste Cacault, qui fut fait général de brigade après cette bataille ;
- le futur lieutenant général Michel-Jacques-François Achard ;
- le futur lieutenant général Michel-Louis-Joseph Bonté ;
- le général de brigade Charles-Nicolas d’Anthouard de Vraincourt, futur général de division ;
- le général de brigade Jean-Pierre-Joseph Bruyères, futur général de division, qui fut gravement blessé ;
- le lieutenant Barthélemy-Dominique-Jacques-Armand Castelbajac, futur général de cavalerie, qui fut blessé ;
- le général de division Marc-Antoine de La Bonninière, comte de Beaumont, qui commandait une division de cavalerie.
Le général Nicolas-Charles Oudinot contribua à la victoire, ce qui lui permit de gagner son bâton de maréchal ; il fut blessé d’une balle à la cuisse. Le vice-roi d’Italie Eugène de Beauharnais contribua également à la victoire. Les Autrichiens eurent 13 000 hommes tués ou blessés, dont les généraux Nordmann, D’Aspre, Wukassovich, Rouvroy, Nostiz, Hesse-Hombourg et Weczlai. Les Français eurent 9 000 hommes tués ou blessés. La Garde impériale se distingua particulièrement lors de ces journées. Jean-Dominique Larrey, chirurgien en chef, futur membre de l’Institut, que Napoléon appelait “le plus honnête homme de son siècle”, fut créé baron sur le champ de bataille. Les Français prirent dix drapeaux, quarante pièces de canon et firent près de 18 000 prisonniers. À Wagram existe un musée de souvenirs de la bataille.
Iconographie :
- Napoléon Ier à la bataille de Wagram, tableau de Vernet (musée national du château de Versailles) ;
- Bataille de Wagram. 6 juillet 1809, tableau d'Hippolyte Bellangé (musée national du château de Versailles) ;
- Bataille de Wagram, panorama présenté, jusqu'en 1814, par le peintre Prévost.
Bibliographie :
- Général Hubert Camono, La manœuvre de Wagram, Paris, Librairie des Deux empires, 1999 ;
- Jean Thiry, Wagram, Éd. Berger-Levrault, 1996 ;
- Jean Tramson, Wagram, 1809, Paris, Socomer, 1992 ;
- Général Mathieu Dumas, Essling et Wagram, Paris, Henri Gautier, 1896 ;
- Docteur F.-G. Hourtoulle, Wagram, 1809, Éd. Histoire et Collections ;
- Gilles Lapouge, La Bataille de Wagram, J'ai lu, 2001 ;
- Adolphe Thiers, Histoire du Consulat et de l'Empire, Paris, Paulin, 1851, tome X ;
- "Wagram", article de Renaud Faget dans Napoléon Ier, n° 2, mai-juin 2000 ;
- Claude Merle, Dictionnaire des grandes batailles du monde européen, Pygmalion, 2009.