LUDENDORFF (Erich). Général allemand (Kruszewnia, Pologne 1865 – Tutzing, près de Munich, Allemagne 1937). Il fut le rédacteur du plan Schlieffen alors qu’il n’était que colonel. Au début de la Première Guerre mondiale, il fut chef d’état-major d’Hindenburg en Prusse-Orientale et contribua aux victoires :
- de Tannenberg (27 au 30 août 1914) : victoire d’Hindenburg sur les Russes du général Samsonov ;
- des lacs Mazures (5 au 15 septembre 1914, en Mazurie) : victoire d’Hindenburg sur les Russes du général Rennenkampf.
Le 21 mars 1918, une offensive allemande, qu’Hindenburg et Ludendorff voulaient décisive (Friedensturm : assaut pour la paix) créa une poche de plus de soixante kilomètres de profondeur en direction de Noyon et de Montdidier, dans la Somme, écrasant la Ve armée britannique. L’avance allemande fut bloquée par le général Debeney, à la tête de la Ière armée, renforcé par quarante-deux divisions dirigées par le général Philippe Pétain. Sur les bords de l’Avre picarde, petit affluent de la Somme, Ludendorff perça cependant le front anglais du 26 mars au 5 avril 1918. Lors de la seconde bataille de la Marne, qui avait été franchie par les Allemands le 15 juillet 1918, la contre-offensive de Foch, dès le 18 juillet, contraignit Ludendorff à la retraite et inaugura les offensives de la victoire des Alliés. Enfin, le 8 août 1918, « le jour noir de l’armée allemande », selon Ludendorff, la IVe armée britannique, commandée par Henry Seymour, baron Rawlinson, déclencha l’attaque décisive, appuyée par 450 chars, à Villers-Brettonneux, au sud-est d’Amiens. Au moment où l’Allemagne s’acheminait vers la demande d’armistice, Ludendorff fut remplacé par Gröner. Après la guerre, il se lança dans la politique, participa au putsch de Munich en 1923 et fut élu député en 1924. Il a écrit de nombreux ouvrages, notamment des Souvenirs de guerre (1919) et une étude sur la Guerre totale (1935).