FRIEDLAND (aujourd’hui Pravdinsk). Ville de l’ancienne Prusse-Orientale, aujourd’hui en Russie, près de Königsberg. Éclatante victoire de Napoléon Ier sur les Russes commandés par le général Leonti Leontievitch Bennigsen et le général Alexandre-Michel Korsakov, surnommé Rimski, le 14 juin 1807. Le maréchal de l’Empire Michel Ney, futur duc d’Elchingen et futur prince de la Moskova, se distingua dans cette bataille dont le gain fut assuré par le maréchal Jean Lannes, futur duc de Montebello, et dont le résultat fut la paix de Tilsit. Les Français alignaient 80 000 hommes dont 25 000 n’eurent pas à tirer un seul coup de fusil. Le général russe Petr Ivanovitch, prince Bagration, s’illustra dans la bataille. S’y illustrèrent également :
- le général Jean-Baptiste Breton, dit Berton ;
- le futur lieutenant général Alexandre Dalton ;
- le général de brigade Augustin Darricau, futur général de division ;
- le maréchal Louis-Nicolas d’Avout, dit Davout ;
- le colonel Pierre Decouz, futur général de division ;
- le général de brigade Alexandre-Élisabeth-Michel Digeon, futur général de division ;
- le colonel Jean-Baptiste Dommanget, futur général de cavalerie ;
- le colonel Joseph Dornès, futur général de cavalerie ;
- le général d’artillerie Charles-François Dulauloy ;
- le futur général de brigade Jean-Baptiste Espert de Latour qui fut fait colonel après la bataille ;
- le futur général de brigade Jean-Guillaume-Barthélemy Thomières ;
- le futur général de division Charles-Auguste-Joseph de Flahaut ;
- le général de brigade Joseph-Augustin Fournier, futur général de division ;
- le futur général de division François-Louis Fournier Sarlovèze ;
- le général de division Maurice-Ignace Frésia ;
- le futur général de brigade Joseph-François Fririon ;
- le futur lieutenant général Jean-Baptiste Jamin qui fut nommé colonel après la bataille ;
- le général de division Pierre Belon Lapisse ;
- le maréchal Édouard-Adolphe-Casimir Mortier, futur duc de Trévise ;
- le général Claude-Victor Perrin, dit Victor, futur maréchal et futur duc de Bellune, commandant un corps d’armée ;
- le maréchal Joachim Murat, futur roi de Naples ;
- Nicolas-Charles Oudinot, futur maréchal et futur pair de France ;
- Georges Mouton, futur maréchal et futur comte de Lobau ;
- le marquis Emmanuel de Grouchy, futur maréchal et futur pair de France ;
- le général de division Jean-Ambroise Baston, comte de Lariboisière, commandant l’artillerie de la Garde ;
- le général de division Pierre Dupont, dit Dupont de l’Étang, futur ministre de la Guerre ;
- le général polonais Jan Henry Dabrowski (ou Dombrowski) ;
- le général Henri-Gratien Bertrand, futur comte de l’Empire et futur Grand maréchal du palais ;
- le maréchal Jean-Baptiste Bessières, futur duc d’Istrie, qui commandait la cavalerie de la Garde impériale ;
- Jean-Toussaint Arrighi de Casanova, futur général de division et futur duc de Padoue ;
- le colonel Claude-Étienne Michel, futur général de division ;
- le comte Charles-Tristan de Montholon, futur général de brigade et futur compagnon de Napoléon à Sainte-Hélène ;
- le comte russe Ivan Ivanovitch Diebitsch, futur feld-maréchal ;
- le général de division Charles-Alexis-Louis-Antoine Morand, futur pair ;
- le général de brigade François-Amable Ruffin, futur général de division ;
- le comte Paul-Dimitrievitch de Kisselev, général russe ;
- le futur lieutenant général Gaspard Gourgaud ;
- le futur général de division Jean Chemineau qui fut nommé colonel après la bataille ;
- le futur général de brigade Vital-Joachim Chamorin ;
- le futur général de brigade François-Pierre-Alexandre Chauvel ;
- le général de division Auguste-Daniel Belliard ;
- le baron Sigismond-Frédéric de Berckheim, futur général de division ;
- le colonel Pierre-David de Colbert, futur baron de l’Empire et futur général de division ;
- Pierre Daumesnil, futur lieutenant général ;
- Michel Combes, futur colonel ;
- le capitaine Louis Bro, futur maréchal de camp ;
- Antoine Aymard, futur lieutenant général ;
- le général de brigade Pierre Barrois, futur général de division ;
- le futur général de division Michel-Sylvestre Brayer qui fut grièvement blessé ;
- le général de brigade Louis-Chrétien Carrière de Beaumont, futur général de division ;
- le général de brigade Claude-Joseph Buget qui perdit la main droite.
Participèrent également à cette bataille Barnabé-Louis-Paulin Depanis, futur général de brigade, Louis-Bertrand-Pierre Brun de Villeret, futur général de division, les généraux Pierre-François-Xavier Boyer, Étienne-Marie-Antoine Champion, comte de Nansouty, Jean-Gabriel Marchand, Pierre-François-Joseph Bisson, Marie-Victor de Fay (futur marquis de La Tour Maubourg), Alexandre-Antoine Hureau, baron de Senarmont, Jean-Antoine Verdier, Anne-Jean-Marie-René Savary (futur duc de Rovigo, futur ministre de la Police), Jean-Baptiste Drouet d’Erlon (futur maréchal), qui fut blessé, et Jean-Isidore Harispe (futur maréchal) qui fut également blessé. Les Russes perdirent 25 000 hommes et vingt-cinq généraux, pris, tués ou blessés, les Français 6 000. La Garde impériale se distingua particulièrement lors de cette bataille. Soixante-dix pièces de canon restèrent aux mains des Français. « L’armée n’a pas été si bonne qu’à Iéna », dit Napoléon.
Iconographie : Bataille de Friedland, tableau d'Horace Vernet, 1836 (musée de Versailles).
Bibliographie :
- Pierre Grenier, Étude sur 1807 : manœuvres d'Eylau et de Friedland, Paris, Librairie des Deux Empires, 1999 ;
- Yves Amiot, La Victoire : juin 1807, Paris, J. Corti, 1980 ;
- Harold Talbot Parker, Three Napoleonic battles, Durham N.C., Duke University Press, 1983 ;
- Jean Tramson, Friedland 1807, Paris, Socomer, 1990 ;
- "La bataille de Friedland", article de Renaud Faget dans Napoléon Ier n° 12, janvier-février 2002 ;
- Adolphe Thiers, Histoire du Consulat et de l'Empire, Paris, Paulin, 1847, tome VII ;
- Charles Malo, Champs de bataille de l'armée française, Paris, Hachette, 1901 ;
- Claude Merle, Dictionnaire des grandes batailles du monde européen, Paris, Pygmalion, 2009.