VERDIER (Jean-Antoine). Général de division français (Toulouse, Haute-Garonne 1767 – Mâcon, Saône-et-Loire 1839). Caporal dans un régiment d’infanterie à la veille de la Révolution, adjudant-major au 2e bataillon de volontaires de la Haute-Garonne, il servit à l’armée des Pyrénées-Orientales à partir de 1792. Devenu aide de camp puis chef d’état-major d’Augereau en 1795, il se distingua à la bataille de Castiglione delle Stiviere, au nord-ouest de Mantoue, du 3 au 5 août 1796 : victoire de Bonaparte sur les Autrichiens de Wurmser. Il fut promu général et participa à la bataille de Bassano del Grappa, en Vénétie, sur la Brenta, le 8 septembre 1796 : victoire de Bonaparte sur Wurmser. Il accompagna Bonaparte en Égypte, participant notamment aux batailles suivantes :
- Mont-Thabor (16 avril 1799, près de Nazareth) : victoire de Bonaparte sur 20 000 Turcs et Arabes ;
- Aboukir (25 juillet 1799, près d’Alexandrie) : victoire de Lannes et de Murat, dirigés par Bonaparte, sur une armée turque de 18 000 janissaires ;
- Damiette, en arabe Dumyat (1er novembre 1799, au nord-est du Caire) : victoire de Verdier sur les 8 000 janissaires de Sayd-Ali-Bey.
On le vit ensuite sur presque tous les champs de bataille de l’Europe. Il se distingua particulièrement à Friedland (14 juin 1807, près de Königsberg : victoire de Napoléon Ier sur les Russes des généraux Bennigsen et Korsakov) et, lors de la campagne de Russie, à Polotsk, aujourd’hui Polatsk, en Biélorussie (18 août 1812 : victoire du général Gouvion-Saint-Cyr sur le prince de Sayn-Wittgenstein). Il resta fidèle à l’Empereur jusqu’à la fin. Louis XVIII le mit à la retraite. Après la révolution de 1830, il fut nommé commandant de la Garde nationale à Lyon.