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GROUCHY


GROUCHY (Emmanuel, marquis de). Maréchal français (château de Villette, près de Paris 1766 – Saint-Étienne, Loire 1847). Officier aux Gardes en 1789, il se rallia à la Révolution. À la bataille de Novi Ligure, au Piémont (15 août 1799 : victoire des Autrichiens et des Russes, commandés par Souvorov, sur les Français de Joubert et de Moreau), il fut fait prisonnier après avoir reçu quatorze blessures. Il se distingua à Hohenlinden, en Bavière, le 3 décembre 1800 : victoire de Moreau sur les Autrichiens de l’archiduc Charles de Habsbourg et du feld-maréchal Schwarzenberg. Il fut de toutes les grandes campagnes napoléoniennes :

  • Eylau (7 et 8 février 1807, dans l’ancienne Prusse-Orientale) : victoire de Napoléon Ier sur les Russes et sur les Prussiens ;
  • Friedland (14 juin 1807, dans l’ancienne Prusse-Orientale) : victoire de Napoléon sur les Russes ;
  • Piave (8 mai 1809, en Italie) : victoire d’Eugène de Beauharnais sur les Autrichiens ;
  • Wagram (5 et 6 juillet 1809, au nord-est de Vienne) : victoire de Napoléon sur les Autrichiens de l’archiduc Charles de Habsbourg ;
  • Borodino (7 septembre 1812, sur la Moskova) : victoire de Davout, Murat, Ney et Poniatowski sur les Russes de Koutouzov.

La campagne de France le vit combattre à :

  • Brienne-le-Château (29 janvier 1814, dans l’Aube) : victoire de Napoléon sur les Prussiens commandés par Blücher ;
  • La Rothière (1er février 1814, près de Brienne) : combat entre Napoléon et les Alliés (Prussiens de Blücher, Russes de Sacken et Autrichiens de Schwarzenberg) ;
  • Montmirail (11 février 1814, dans la Marne) : victoire de Napoléon sur Sacken ;
  • Vauchamps (14 février 1814, près de Montmirail) : victoire de Napoléon sur Blücher ;
  • Craonne (6 et 7 mars 1814, dans l’Aisne, près de Laon) : victoire de Napoléon sur Blücher ; Grouchy fut blessé dans la bataille.

Devenu maréchal pendant les Cent-Jours, il fut présent aux deux dernières batailles de l’Empire : à Ligny (16 juin 1815) et à Waterloo (18 juin 1815). Après la victoire de Ligny, il ne put empêcher, avec la cavalerie de réserve de l’armée du Nord, Blücher de faire sa jonction avec Wellington et il arriva trop tard à Waterloo. Réfugié en Amérique, il rentra en France en 1821. En 1832, Louis-Philippe Ier le fit pair de France. Grouchy a laissé des Mémoires (1873).

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