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SECONDE GUERRE MONDIALE. Guerre qui débuta le 1er septembre 1939 et qui opposa, jusqu’au 2 septembre 1945, l’Allemagne, l’Italie et le Japon à la France, à la Grande-Bretagne, à l’URSS, aux Etats-Unis d’Amérique et à la Chine. Le 1er septembre 1939, les Allemands envahirent la Pologne. Le 3 septembre, la Grande-Bretagne et la France déclarèrent la guerre à l’Allemagne. Varsovie capitula le 26 septembre. Après une période où, à l’abri des lignes Maginot et Siegfried, s’installe ce que l’on a appelé la « drôle de guerre », curieuse attente seulement rompue par quelques escarmouches, les Allemands déclenchent, le 9 avril 1940, une offensive qui leur fait envahir le Danemark et la Norvège. Les Alliés répliquent le 13 mai en débarquant à Bjerkvik, en Norvège, sous le commandement du général français Béthouart. Ils s’emparent de Narvik le 28 mai avec l’aide de combattants norvégiens et d’un contingent polonais. Dès le 7 juin, ils évacuent cependant la Norvège en raison des événements militaires survenus en France. À partir du 10 mai, les opérations des Allemands se sont en effet étendues aux Pays-Bas, à la Belgique et au Luxembourg et les forces alliées ont dû se replier. Le 15 mai, entre Namur et Sedan, tout le système défensif français a été rompu. Le 27, les Belges ont déposé les armes. Les troupes françaises et britanniques, refluant de Belgique et cernées, se regroupent à Dunkerque et, sous les bombardements, attendent l’heure de leur embarquement pour l’Angleterre. Le 10 juin, l’Italie déclare la guerre aux Alliés. Le 14 juin, les Allemands entrent à Paris. L’armistice avec l’Allemagne est signé le 22, avec l’Italie le 24.
Réfugié à Londres, le général de Gaulle lance son fameux appel du 18 juin. De nombreuses parties de l’empire colonial français répondent à cet appel : les Nouvelles-Hébrides, le Tchad, l’Afrique Occidentale française, le Cameroun, les établissements français d’Océanie, les comptoirs français de l’Inde décident de poursuivre la lutte. La Grande-Bretagne, isolée, refuse également toute négociation de paix. À partir du 10 juillet commence alors la bataille d’Angleterre où les Allemands harcèlent d’abord les convois maritimes et les ports de la Manche, puis, à partir du 13 août, bombardent les usines, les aérodromes et les voies de communication et, à partir du 6 septembre, les villes anglaises. Pendant ce temps, les Italiens attaquent, à partir du 14 août, la Somalie britannique. Le 28 octobre, ils pénètrent en Grèce.
En Libye, les Italiens sont confrontés aux Britanniques. Tobrouk tombe le 21 janvier 1941, Benghazi le 7 février. Les Allemands de l’Afrikakorps de Rommel viennent à l’aide des Italiens et refoulent les Alliés jusqu’à la frontière égyptienne. Par contre, les Britanniques s’emparent de l’Érythrée et délivrent l’Éthiopie entre avril et mai 1941.
Le 22 juin 1941, Hitler attaque l’URSS. L’offensive est foudroyante. Les Soviétiques reculent. Leningrad et Moscou ne tardent pas à être menacées. Dans le Pacifique, les Japonais, sans déclaration de guerre, attaquent, le 7 décembre 1941, la flotte américaine basée à Pearl Harbor. Cette attaque surprise entraîne l’entrée en guerre des Etats-Unis d’Amérique. Le conflit est désormais à l’échelle mondiale.
En Afrique, les Britanniques engagent une offensive le 23 octobre 1942. Le 22 janvier 1943, ils atteignent Tripoli. Le général Leclerc (Philippe-Marie de Hauteclocque), parti du Tchad le 19 décembre 1942, traverse le barrage du Tibesti, soumet au passage le Fezzan et rejoint le général Kœnig, le héros de Bir-Hakeim qui vient de prendre part à la bataille d’El-Alamein gagnée par Montgomery of Alamein sur Rommel entre le 23 octobre et le 4 novembre 1942. Le 8 novembre, les Américains et les Britanniques débarquent en Algérie et au Maroc. Rommel va se retrouver enfermé en Tunisie.
En Russie, l’Armée rouge parvient dans un premier temps à refouler les Allemands mais elle doit de nouveau reculer. La Crimée tombe aux mains des Allemands qui pénètrent dans le Caucase. Les Allemands piétinent par contre devant Stalingrad. En Extrême-Orient, les Japonais, qui se sont déjà emparés des Philippines, de la Malaisie, de Singapour, de la Birmanie et des Indes néerlandaises, menacent l’Inde, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Les Américains vont réagir et leur infliger une série de cuisantes défaites aéro-navales pendant que le général MacArthur les battra sur terre, reconquérant un à un les territoires perdus.
Le 2 février 1943, les Russes stoppent définitivement les Allemands à la bataille de Stalingrad et font capituler la VIe armée de Paulus. En juillet 1943, ils chassent les Allemands du Caucase, de Kharkov, de Smolensk, de Briansk, de Kiev. Le 10 juillet 1943, les Britanniques et les Américains débarquent en Sicile. Mussolini ayant été renversé le 25 juillet, c’est le maréchal Badoglio qui est chargé de signer l’armistice le 3 septembre. En novembre, commencent les bombardements des aviations alliées sur les infrastructures et les usines allemandes.
En 1944, le siège de Leningrad est levé, la ville de Sébastopol délivrée. Les Russes font reculer les Allemands et pénètrent en Pologne, en Roumanie, en Tchécoslovaquie, en Bulgarie, en Hongrie. En octobre 1944, ils libèrent Belgrade. En Italie, où les Allemands se battent énergiquement, Rome est occupée le 4 juin, Sienne le 3 juillet, Florence le 11 août, Ravenne le 14 décembre. Les Britanniques débarquent en Grèce le 4 octobre et en chassent les Allemands. Le 6 juin 1944 a lieu le débarquement de Normandie. Bayeux tombe le 8 juin, Cherbourg le 27. Le général Leclerc libère Paris le 25 août. Le 15 août a eu lieu le débarquement des Américains et des Français en Provence. Toulon est libérée le 27 août, Marseille le 28. À la mi-septembre, les armées du Midi font leur jonction avec les troupes américaines venues de Normandie. Les Alliés se ruent vers le Rhin. Leclerc et De Lattre de Tassigny participent à la libération de l’Alsace. Belfort, Metz, Mulhouse et Strasbourg tombent aux mains des Alliés, puis c’est le tour de la Belgique et du sud des Pays-Bas. Les Allemands tentent vainement une dernière offensive dans les Ardennes le 19 décembre. Ils se replient le 2 janvier 1945.
En 1945, les Soviétiques déclenchent, le 14 janvier, une grande offensive qui libérera Varsovie le 17, Cracovie le 19. Le 16 février, ils entrent à Budapest. Sur le front occidental, le Luxembourg est libéré en février. Les Alliés occupent Trèves, Cologne, Mayence, Francfort-sur-le-Main, Duisbourg. De Lattre de Tassigny occupe Baden le 29 février. Le 26 avril 1945, les Alliés font leur jonction avec l’Armée rouge à Torgau. Berlin tombera le 2 mai. Le même jour, les Allemands déposent les armes en Italie. Le 4 mai, toutes les forces allemandes du nord-ouest capitulent. Le 7 mai, est signée à Reims la capitulation générale des armées allemandes.
Le 1er avril 1945, les Alliés ont débarqué à Okinawa. Les troupes chinoise du maréchal Tchang Kaï-chek et les Anglo-Américains libèrent la Birmanie. Le 6 août 1945 est lâchée sur Hiroshima la 1ère bombe atomique ; trois jours après, une seconde bombe atomique est jetée sur Nagasaki. Les Russes, de leur côté, pénètrent en Mandchourie. Le Japon capitule le 15 août 1945.
Listes alphabétiques des principales batailles de la Seconde Guerre Mondiale :
- 1939 : Radom, Rio de La Plata ;
- 1940 : Abbeville, Angleterre, Ardenne, Dunkerque, Flandres, Gembloux, Narvik, Rethel, Somme ;
- 1941 : Bardia, Briansk, cap Matapan, Minsk, Moscou, Ouman, Pearl Harbor, Perekop, Smolensk, Viazma ;
- 1942 : Bir Hakeim, mer de Corail, El-Alamein, Guadalcanal, Kharkov, îles Midway, îles Santa Cruz, Stalingrad ;
- 1943 : Catane, Dniéper, Kasserine, Koursk, îles Salomon ;
- 1944 : Anzio, Ardenne, Avranches, Belvédère, Elbe, Garigliano, Glières, Leyte, îles Mariannes, Mont-Cassin, mont Mouchet, Normandie, Philippines, Saint-Tropez, Vercors ;
- 1945 : Bastogne, Colmar, Okinawa.
Bibliographie : Sir Basil Liddell Hart, Histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1969.