BEAUMONT (Marc-Antoine de La Bonninière, comte de). Général français (Beaumont, Indre-et-Loire 1763 – 1830). Capitaine dans un régiment de dragons sous l’Ancien régime, il devint colonel en 1792. Condamné à mort à Lyon, il dut la vie sauve à l’intervention armée de ses hommes. Il servit en Italie sous les ordres de Masséna, de Schérer et de Bonaparte. Général de brigade en 1795, il combattit à Lodi, en Lombardie, le 10 mai 1796 : victoire de Bonaparte sur les Autrichiens. À Magnano, près de Mantoue, le 5 avril 1799 (victoire des Autrichiens sur Schérer), il fut atteint d’une balle qui lui traversa l’épaule. Il se distingua à Marengo, au Piémont, le 14 juin 1800 (victoire de Bonaparte sur les Autrichiens). Général de division en 1803, il se distingua encore, à la tête d’une division de dragons, lors des grandes batailles suivantes :
- Wertingen (8 octobre 1805, près d’Augsbourg : victoire du maréchal Lannes et de Murat sur les Autrichiens) ;
- Ulm (20 octobre 1805, dans le Bade-Wurtemberg) : victoire du maréchal Ney sur le feld-maréchal autrichien Schwarzenberg ;
- Austerlitz (2 décembre 1805, en Moravie, près de Brno) ;
- Iéna (14 octobre 1806, en Thuringe, sur la Saale : victoire de Napoléon Ier sur les Saxons et les Prussiens) ;
- Eylau (8 février 1807, dans l’ancienne Prusse-Orientale, près de Kœnigsberg : victoire de Napoléon sur les Russes et sur les Prussiens).
Fait comte de l’Empire en 1808, il commanda une division de cavalerie à la bataille de Wagram, au nord-est de Vienne, les 5 et 6 juillet 1809 (victoire de Napoléon sur l’archiduc d’Autriche Charles de Habsbourg). À la Restauration, il se rallia à Louis XVIII qui le fit pair de France et chevalier de Saint-Louis.