SOURD (Jean-Baptiste-Joseph, baron). Maréchal de camp français (1775 - Paris 1849). Engagé volontaire à l'âge de dix-sept ans, il servit en Italie et sauva Masséna encerclé par des Autrichiens. Il fut fait alors maréchal des logis. Sous-lieutenant en 1803, il fut nommé lieutenant après avoir été blessé à la bataille d'Iéna (14 octobre 1806, en Thuringe : victoire de Napoléon Ier sur les Saxons et les Prussiens). Il fut fait prisonnier à la bataille d'Eylau (7 et 8 février 1807, dans l'ancienne Prusse-Orientale, aujourd'hui en Russie : victoire de Napoléon sur les Russes). Après dix mois de captivité, il participa à la bataille de Wagram (5 et 6 juillet 1809, au nord-est de Vienne : victoire de Napoléon sur les Autrichiens) et y gagna son grade de capitaine. Chef d'escadron pendant la campagne de Russie, il se distingua à la bataille de Polotsk du 18 octobre 1812, en Biélorussie (bataille indécise entre le maréchal Gouvion-Saint-Cyr et le comte de Sayn-Wittgenstein). Devenu colonel, il se comporta brillamment lors de la campagne d'Allemagne, notamment à Leipzig (16 au 19 octobre 1813, en Saxe : défaite de Napoléon contre les Autrichiens, les Prussiens, les Russes et les Suédois commandés par le feld-maréchal autrichien Schwarzenberg) et à Hanau (30 et 31 octobre 1813, en Hesse : victoire de Napoléon sur le feld maréchal bavarois von Wrede). Il se distingua encore pendant la campagne de France, notamment à :
- Montmirail (11 février 1814, dans la Marne : victoire de Napoléon sur le feld-maréchal russe von der Osten-Sacken ;
- Vauchamps (14 février 1814, dans la Marne : victoire de Napoléon sur Blücher) ;
- Arcis-sur-Aube (20 et 21 mars 1814, dans l'Aube : bataille indécise entre Napoléon et une armée austro-russe commandée par Schwarzenberg.
À la 1ère Restauration, il se vit confier le commandement d'un régiment de lanciers de la reine. Lors des Cent-Jours, il se rallia à l'Empereur et combattit à Fleurus (16 juin 1815, dans la province belge de Hainaut : victoire de Napoléon sur Blücher). Deux jours après, sur le champ de bataille de Waterloo, il fut atteint de six blessures et dut être amputé du bras droit par le chirurgien Larrey. Il combattit pendant la révolution de Juillet. Nommé maréchal de camp en 1831, il fut mis au commandement du département du Tarn-et-Garonne. Mis en réserve en 1837, il prit sa retraite en 1848.