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DERMONCOURT


DERMONCOURT (Paul-Ferdinand-Stanislas, baron). Général français (Crécy-au-Mont, Aisne 1771 – 1847). En 1789, il participa à la prise de la Bastille. Il entra dans les grenadiers de la Garde nationale de Paris, puis se porta volontaire dans un bataillon de l'Aisne. Sergent en 1792 à l'armée du Nord, il embarqua ensuite pour Saint-Domingue avec le général Rochambeau. Il y fut fait lieutenant, puis capitaine. Il contracta la fièvre jaune à Philadelphie en 1793. Revenu en France, il combattit à la bataille de Quiberon le 22 juillet 1795 (victoire du général Hoche sur 3 000 Anglais et émigrés français commandés par le comte Joseph de Puisaye et sir Borlasse Warren). Devenu aide de camp du général Alexandre Davy de La Pailleterie, dit Alexandre Dumas, père du célèbre écrivain, il partit servir avec lui en Italie, puis au Tyrol. Capitaine dans un régiment de dragons, il servit en Suisse, puis participa à la campagne d'Égypte. Il se distingua et fut blessé à la bataille d'Aboukir du 25 juillet 1799 (victoire de Jean Lannes et de Joachim Murat sur une armée turque de 18 000 janissaires commandée par Mustapha Pacha). Il se distingua également à la bataille d'Héliopolis, le 20 mars 1800 (victoire du général Kléber sur l'armée turque d'Ibrahim Bey). Il fut fait chef d'escadron. Lors de la bataille d'Aboukir du 8 mars 1801 (victoire de sir Ralph Abercromby sur le général Louis Friant), il fut de nouveau blessé d'un coup de feu à la gorge. Rentré en France, il servit plus tard dans la Grande armée comme colonel d'un régiment de dragons. Il participa notamment à la bataille de Friedland du 14 juin 1807, dans l'ancienne Prusse-Orientale (aujourd'hui en Russie) : victoire de Napoléon Ier sur les Russes commandés par les généraux Bennigsen et Korsakov. Fait baron de l'Empire en 1808, il partit pour l'Espagne avec la division La Tour Maubourg et y resta jusqu'en 1811. Il commanda une brigade et fut blessé à la bataille de Talavera de la Reina, le 28 juillet 1809, dans la province de Tolède (victoire des Espagnols et des Britanniques, commandés par Wellington, sur Joseph Bonaparte et les maréchaux Jourdan et Victor). Il se couvrit de gloire à Chiclana, le 5 mars 1811, dans la province de Cadix (bataille indécise entre les Français commandés par le maréchal Victor et une armée anglo-hispanique dirigée par le général La Peña et le général anglais Graham). Il fit ensuite la campagne de Russie, participant à la bataille de Maly-Iaroslavetz du 24 octobre 1812, près de Moscou (victoire du prince Eugène de Beauharnais et du général Guilleminot sur les Russes de Koutouzov). Il fut fait général de brigade en 1813. Lors de la campagne d'Allemagne, il se trouva à :

  • Leipzig, du 16 au 19 octobre 1813, en Saxe (défaite de Napoléon contre les Autrichiens, les Prussiens, les Russes et les Suédois commandés par Schwarzenberg) ;
  • Hanau, les 30 et 31 octobre 1813, à l'est de Francfort (victoire de Napoléon sur le prince von Wrede).

À la 1ère Restauration, il fit sa soumission à Louis XVIII qui le nomma chevalier de Saint-Louis. Napoléon ne lui en tint pas rigueur lors des Cent-Jours. Relevé de ses fonctions lors de la seconde Restauration, il fut mis à la retraite en 1821. La révolution de Juillet le rétablit et on lui confia en 1831 le commandement du département de la Haute-Loire. Ce fut lui qui procéda à l'arrestation de la duchesse de Berry qui avait tenté de soulever la Vendée contre le roi Louis-Philippe Ier en 1832. Il fut définitivement mis à la retraite en 1833.

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