SOLFERINO. Village d’Italie, en Lombardie (province de Mantoue), au sud du lac de Garde. Victoire du général français François-Achille Bazaine, futur maréchal de France, et du général piémontais Jean Durando sur les Autrichiens, commandés par l’empereur François-Joseph Ier, le 24 juin 1859, durant la campagne d’Italie. Les Autrichiens disposaient de 160 000 hommes et de 650 pièces de canon. Les Français et les Piémontais alignaient 150 000 hommes. Le général autrichien Ludwig August von Benedek se distingua dans la bataille. Le général français Victor Février s’y distingua également, ainsi que le général Adolphe Niel, commandant le 4e corps, qui y gagna son bâton de maréchal. Cette bataille fut un véritable carnage (40 000 morts au total) qui devait inspirer à Henri Dunant la fondation de la Croix-Rouge ; elle ne fut pas vraiment décisive mais fut cependant suivie de l’armistice de Villafranca du 8 juillet 1859. Le maréchal de France Marie-Edme-Patrice-Maurice de Mac-Mahon, duc de Magenta, participa à la bataille, ainsi que le général Antoine-Eugène-Alfred Chanzy et le général Edmond Lebœuf, futur ministre de la Guerre et futur maréchal de France. Participèrent également à cette bataille :
- le maréchal Certain Canrobert ;
- le maréchal Achille Baraguey-d’Hilliers ;
- le baron Ameil, futur général de division ;
- le futur général de division Félix-Gustave Saussier ;
- le futur général de division Gustave-Joseph Munier ;
- le lieutenant-colonel Jean-Pierre-Ferdinand de Behagle, futur colonel ;
- le lieutenant-colonel Émile-Armand Gibon ;
- le chef de bataillon Simon-Hubert Carteret-Trécourt, futur général de division ;
- le chef de bataillon Louis-Charles-Auguste Morand, futur général de brigade ;
- Justin Clinchant, futur général de division, qui fut fait lieutenant-colonel après la bataille ;
- le commandant Joseph-Xavier-Barthélemy Derroja, futur général de division ;
- le colonel Pierre-Victor Guilhem, futur général de brigade ;
- l’officier d’artillerie Marie-Joseph-François de Miribel, futur général de division, qui fut blessé ;
- le capitaine Joachim Murat, petit-fils du célèbre maréchal et roi de Naples, futur général ;
- le capitaine François-Gabriel Pittié, futur général de division ;
- le colonel Auguste-André O’Malley, futur général de brigade ;
- le colonel Noël Raoult, futur général de division ;
- les généraux Élie-Frédéric Forey, futur maréchal, Louis de Ladmirault, Nicolas-Gilles-Toussaint Desvaux, Partouneaux, Mollard, Jacques Camou, Manèque, Abel Douay, François-Frédéric-Raphael de Négrier, Émile Mellinet, Noël, Claude-Théodore Decaen, Joseph Vinoy, Joseph-Édouard de La Motte-Rouge, De Luzy, Renault, Charles de Failly, Soleille, Henri-Jules Bataille, Louis-Jules Trochu, Cassaignolles, Jules-Étienne Forgeot, Fanti, Frossard, Ladreit de La Charrière, Lebrun.
La Garde impériale de Napoléon III se distingua particulièrement lors de cette journée.
Iconographie : Épisode de la bataille de Solferino. 24 juin 1859, tableau d'Édouard Armand-Dumaresq (École supérieure de Guerre, Paris).
Bibliographie :
- Un souvenir de Solferino, texte de Henri Dunant, philanthrope suisse, prix Nobel de la paix, à l'origine de la création de la Croix-Rouge (1863) ;
- Raymond Bourgerie, Magenta et Solferino : Napoléon III et le rêve italien, Paris, Économica, 1993 ;
- Taxile Delord, Histoire du Second Empire, Paris, Londres, New York, G. Baillière, 1876, tome II ;
- Général Charles Thoumas, Les transformations de l'armée française : essais d'histoire et de critique sur l'état militaire de la France, Paris, Berger-Levrault, 1887, tome II ;
- La bataille sur les champs d'enfer, satire de l'Islandais Sveinbjarnarson Gröndal qui tourne en ridicule la "victoire" de Napoléon à Solferino ;
- Claude Merle, Dictionnaire des grandes batailles du monde européen, Pygmalion, 2009.