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MAC-MAHON


MAC-MAHON (Edme-Patrice-Maurice, comte de). Maréchal et homme d’État français (Sully, Saône-et-Loire 1808 – château de la Forêt, Montcresson, Loiret 1893). Issu d’une famille irlandaise et jacobite(*), il prit part aux débuts de la conquête de l’Algérie. Lors de la guerre de Crimée, il se rendit célèbre par la prise de la tour de Malakoff qui protégeait Sébastopol ; apprenant que le terrain était miné, il se serait écrié : « J’y suis, j’y reste ! » Durant la campagne d’Italie, il se distingua, à la tête du 2e corps, à la bataille de Magenta, en Lombardie, qui vit la victoire du maréchal Canrobert sur les Autrichiens commandés par le général Ferencz Gyulai, comte de Maros-Németh et Nádaska ; il y gagna son bâton de maréchal et le titre de duc de Magenta. Il fut gouverneur général de l’Algérie de 1864 à 1870. Au début de la guerre franco-allemande de 1870, il fut placé à la tête du 1er corps de l’armée du Rhin et fut battu, le 4 août 1870, à Wissembourg, dans le Bas-Rhin, par les Prussiens du prince royal Frédéric-Charles. Il effectua alors une retraite sur Climbach avant d’être à nouveau défait à Frœschwiller, les 5 et 6 août. Ces défaites entraînèrent l’occupation de l’Alsace par les Prussiens. Replié sur Châlons, il tenta d’établir sa jonction avec l’armée de Bazaine repliée dans Metz. Encerclé dans Sedan par Moltke, il fut blessé et dut capituler avec 83 000 hommes. Libéré, il fut nommé commandant de l’armée de Versailles par Thiers et organisa la répression contre la Commune de Paris. Après la chute de Thiers, et l’échec de la tentative de restauration de la monarchie, il fut porté à la présidence de la République. Il démissionna avant la fin de son septennat en janvier 1879.

(*) Jacobites : nom donné, après la révolution anglaise de 1688, aux partisans de Jacques II, puis de son fils Jacques Francis Édouard Stuart.

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