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ALEXANDRE Ier PAVLOVITCH


ALEXANDRE Ier PAVLOVITCH. Empereur de Russie de 1801 à 1825 (Saint-Pétersbourg, Russie 1777 – Taganrog, Russie 1825). Il monta sur le trône à vingt-quatre ans après avoir participé à la conspiration du comte Pahlen qui aboutit à l'assassinat de son père, Paul Ier, qu'il détestait. Il participa avec la Grande-Bretagne à la 3e coalition contre Napoléon Ier. Vaincu en personne à Austerlitz le 2 décembre 1805, et ses armées ayant été défaites à Eylau, les 7 et 8 février 1807, et à Friedland, le 14 juin 1807, il fut contraint de demander la paix, signant le traité de Tilsit (1807) après une entrevue avec Napoléon sur le Niémen. Engagé dans le système du blocus continental, il rencontra à nouveau Napoléon à Erfurt en 1808, déclara la guerre à la Grande-Bretagne et à la Suède et mit fin à la guerre avec la Turquie (guerre russo-turque de 1806-1812) par le traité de Bucarest. Gêné par le blocus, il renoua avec la Grande-Bretagne, ce qui lui valut l’invasion de son pays par les Français en 1812 (campagne de Russie). Il fut présent sur le champ de bataille de Bautzen, en Saxe, les 20 et 21 mai 1813, lorsque Napoléon y vainquit les Prussiens et les Russes. Entré dans Paris avec les Alliés en 1814, il assura la restauration de Louis XVIII à qui il garantit l'intégrité des frontières de la France. Après Waterloo, il s'opposa encore au démembrement de la France. Il fut à l'origine de la création de la Sainte-Alliance(*). Les circonstances de sa mort, survenue au cours d'un voyage en Crimée, sont entourées d'un mystère qui n'a jamais été élucidé.

(*) Pacte empreint de mysticisme signé à Paris le 26 septembre 1815 par Alexandre, l'empereur d'Autriche et le roi de Prusse. Conclu "au nom de la Très Sainte et Indivisible Trinité", il marquait la réunion symbolique des trois puissances, l'orthodoxe, la catholique et la protestante. Ce pacte reçut ultérieurement l'adhésion de toutes les puissances européennes, à l'exception de l'Angleterre, du Vatican et de la Turquie.

Bibliographie :

  • A. Vandal, Napoléon et Alexandre (1906) ;
  • S. Tatichtchev, Alexandre Ier et Napoléon Ier (traduction française 1911).
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