BRUNSWICK (Charles-Guillaume-Ferdinand, duc de). Général au service de la Prusse, neveu du duc Ferdinand de Brunswick (Wolfenbüttel, Allemagne 1735 – 1806). Chef des armées austro-prussiennes, il lança l’ultimatum dit « manifeste de Brunswick »(*). Le 20 septembre 1792, à Valmy, dans la Marne, à la sortie des défilés de l’Argonne, il rencontra l’armée française commandée par le lieutenant général François-Christophe Kellermann et le général Charles-François du Périer, dit Dumouriez, commandant en chef des armées du Nord. Cette bataille, qui se réduisit à une violente canonnade (les Français disposaient d’une artillerie nouvelle, mise au point par l’ingénieur et officier d’artillerie Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval) mit fin à l’invasion de la France révolutionnaire et fut considérée comme la 1ère victoire de la République. Brunswick prit sa revanche sur les Français, commandés par le général Moreau, en les battant le 14 septembre 1793 à Pirmasens (Rhénanie-Palatinat). Il termina sa carrière par une défaite contre Davout, le 14 octobre 1806, à Auerstedt, en Saxe-Anhalt. Il y fut mortellement blessé d’une balle dans l’œil et mourut un mois plus tard dans d'atroces souffrances.
(*) Rédigé par un émigré, le marquis de Limon, et signé par Brunswick, cette proclamation menaçait les Parisiens d’ « une vengeance exemplaire et à jamais mémorable, en livrant la ville de Paris à une exécution militaire et à une subversion totale », si le moindre outrage était fait à la famille royale.