DURUTTE (Pierre-François-Joseph). Général français (Douai, Nord 1767 – en Belgique 1827). Soldat dans un bataillon des volontaires du Nord, il se distingua à la bataille de Jemappes (autrefois Jemmapes), en Belgique (Hainaut), le 6 novembre 1792 : victoire du général Dumouriez, commandant en chef les armées du Nord, sur les Autrichiens ; Durutte fut fait lieutenant juste après la bataille. Nommé général en 1799, il servit dans l’armée du Rhin et s’y lia d’amitié avec Moreau. Il se battit à ses côtés à Hohenlinden, à l’est de Munich, le 3 décembre 1800 : victoire de Moreau sur les Autrichiens de l’archiduc Jean et du feld-maréchal Schwarzenberg. En 1809, il participa aux trois grandes batailles suivantes :
- Piave (8 mai, fleuve d’Italie) : victoire des Français, commandés par le vice-roi d’Italie Eugène de Beauharnais, sur les Autrichiens commandés par l’archiduc Jean ;
- Raab (14 juin, en Hongrie de l’ouest) : victoire d’Eugène de Beauharnais sur les Autrichiens et les Hongrois de l’archiduc Jean et de l’archiduc palatin Joseph ;
- Wagram (5 et 6 juillet, au nord-est de Vienne) : victoire de Napoléon Ier sur les Autrichiens de l’archiduc Charles de Habsbourg.
Il fit ensuite la campagne de Russie, puis la campagne d’Allemagne. À Leipzig (16 au 19 octobre 1813, en Saxe, près de l’Elster : défaite de Napoléon contre les Autrichiens, les Prussiens, les Russes et les Suédois), c’est contre sa division que se retourna l’armée saxonne (12 000 hommes) passée à l’ennemi. En janvier 1814, il résista à 40 000 Russes qui assiégeaient Metz. Rallié à Napoléon lors des Cent-Jours, il prit part à la bataille de Waterloo, le 18 juin 1815, et eut le visage atteint d’un coup de sabre et le poignet droit tranché. Lors de la seconde Restauration, il s’exila en Belgique.