VENDÉE (guerres de). Nom donné aux guerres insurrectionnelles suscitées par les catholiques et les royalistes de l’ouest de la France contre la Révolution française. Elles eurent pour origines, d’une part, la constitution civile du clergé, de nombreux prêtres refusant de prêter serment, et, d’autre part, la levée, par décret de la Convention, de 300 000 hommes.
Le 10 mars 1793, jour fixé pour le tirage au sort des jeunes Vendéens, une insurrection des paysans éclata simultanément dans plusieurs villages. Deux mois après, était déjà constituée une « armée catholique et royale » de 40 000 hommes où s’imposèrent des chefs d’origine nobiliaire, tels que le marquis de Bonchamp, le marquis de Lescure, Maurice Gigot d’Elbée, le comte de La Rochejaquelein, François-Athanase de Charette de La Contrie, ou d’origine roturière tels que Jacques Cathelineau ou Jean-Nicolas Stofflet. Cette armée remporta d’abord de nombreux succès et s’empara de Cholet, Machecoul, Bressuire, Thouars, Parthenay, Fontenay-le-Comte, Saumur, Angers. Elle échoua cependant devant Nantes. Le Comité de salut public ne tarda pas à réagir, adoptant des mesures rigoureuses, telle la peine de mort contre tout Vendéen pris les armes à la main, et organisant à son tour une puissante armée, l’armée de l’Ouest, où brillèrent des hommes tels que Kléber ou Marceau. Les Républicains reprirent alors Cholet, Angers, Le Mans, avant d’anéantir l’armée vendéenne à Savenay, les 22 et 23 décembre 1793.
La guerre se transforma alors en guérilla, les « Chouans » attaquant par petits groupes, notamment dans le Marais poitevin. Après la chute de Robespierre, les thermidoriens engagèrent des négociations et aboutirent à des accords avec Charette de La Contrie et Stofflet. Une armée d’émigrés débarqua toutefois à Quiberon en juin 1795 et fut vaincue par Hoche. En 1799-1800, de nouveaux mouvements insurrectionnels se manifestèrent qui furent réprimés par Brune.
Le calme régna en Vendée durant l’Empire. Lors des Cent-Jours, un dernier soulèvement fut mis en échec par le général Lamarque en mai-juin 1815. Il faut enfin noter la tentative de la duchesse de Berry qui essaya en vain, en 1832, de soulever la Vendée.
Liste alphabétique des principales batailles des guerres de Vendée : Ancenis, Angers, Beaupréau, Bressuire, Chantonnay, Chemillé, Cholet, Coron, Doué-la-Fontaine, Fontenay-le-Comte, Jallais, Le Mans, Luçon, Machecoul, Montaigu, Mortagne-sur-Sèvre, Parthenay, Ponts-de-Cé, Quiberon, Saumur, Savenay, Thouars, Torfou.