HOLLANDE (guerre de). Conflit armé qui opposa, entre 1672 et 1678, d’abord la France aux Provinces-Unies, puis la France à une grande partie de l’Europe. La cause immédiate fut les rétorsions prises par les Provinces-Unies contre la politique protectionniste de Colbert. Louis XIV s’assura l’alliance de l’Angleterre et de la Suède et la neutralité bienveillante des princes allemands du Rhin et de l’électeur de Bavière. Le roi de France et le Grand Condé envahirent la Hollande mais furent arrêtés par l’inondation provoquée par l’ouverture volontaire des écluses et la rupture des digues. Le stathouder de Hollande Guillaume III d’Orange-Nassau parvint à former contre la France une coalition où figuraient le Brandebourg, l’empire, l’Espagne, le duc de Lorraine et plusieurs princes allemands. En 1674, l’Angleterre abandonna la France en signant une paix séparée avec la Hollande. Le 11 août 1674, Condé vainquit Guillaume III à Seneffe, en Belgique. Turenne, de son côté, disposa des Impériaux, commandés par l’électeur de Brandebourg, Frédéric-Guillaume, à la bataille de Turckheim, dans le Haut-Rhin, le 5 janvier 1675. Par contre, les Suédois devaient connaître la défaite contre Frédéric-Guillaume à Fehrbellin, en Allemagne, le 28 juin 1675. Sur mer, les Français d’Abraham Duquesne vainquirent les Hollandais et les Espagnols commandés par Ruyter, qui fut mortellement blessé, à la bataille d’Agosta, au large de Syracuse, le 21 avril 1676. En 1678, les coalisés furent contraints de signer la paix de Nimègue. L’Espagne fut la grande perdante de cette guerre puisqu’elle dut céder à la France la Franche-Comté et douze places en Flandre.
