FRANÇOIS Ier. Roi de France à partir de 1515, fils de Charles de Valois, comte d’Angoulême, gendre, cousin et successeur de Louis XII, le Père du peuple, père d’Henri II (Cognac, Charente 1494 – Rambouillet, Yvelines 1547). À Marignan (aujourd’hui Melegnano, dans la province de Milan), il vainquit, avec les Vénitiens, les Suisses au service du duc de Milan Massimiliano Sforza et commandés par le cardinal de Sion Schinner, les 13 et 14 septembre 1515. Au soir de cette victoire, Pierre du Terrail, seigneur de Bayard, arma François Ier chevalier. Cette victoire ouvrit au roi de France le Milanais et lui donna une alliance perpétuelle avec les Suisses. François Ier entra en compétition avec Charles Quint pour l’élection au trône impérial. Charles Quint l’emporta grâce aux subsides des banquiers allemands Fugger. Le roi de France, sentant peser une menace sur la France, tenta vainement d’obtenir l’alliance du roi Henri VIII d’Angleterre (entrevue du Camp du Drap d’or en 1520). Après la défaite française de La Bicoque par les Impériaux, le 27 avril 1522, le Milanais fut perdu. À Pavie, en Lombardie, non seulement le roi de France fut battu par les Impériaux, commandés par le vice-roi de Naples Charles de Lannoy, mais il fut fait prisonnier, le 24 février 1525. Il ne fut libéré qu’en signant le traité de Madrid en 1526. La guerre reprit, François Ier ayant trouvé des alliés auprès du pape, de Venise et de Sforza. La paix de Cambrai(*), ou paix des Dames (1529), laissa au roi de France le loisir de se rapprocher des protestants allemands et des… Turcs ! Les hostilités reprirent en 1536 et, après la prise de Nice et la victoire de Cérisoles (13 et 14 avril 1544, au Piémont : victoire du comte d’Enghien sur les Impériaux commandés par Alfonso de Avalos, marquis du Guast), fut signée la paix de Crépy-en-Laonnois(**).
(*) Signée par Louise de Savoie, représentant son fils François Ier, et Marguerite d’Autriche, représentant son neveu Charles Quint (d’où l’expression « paix des Dames »), elle faisait renoncer le roi de France à tous ses droits en Italie et Charles Quint à ses prétentions sur la Bourgogne.
(**) Charles Quint renonçait de nouveau au duché de Bourgogne, la France renonçait à la Flandre et à l’Artois, au Milanais, à Naples et à l’Aragon.
Iconographie :
- Portrait de François Ier par Jean Clouet (musée du Louvre) ;
- Tombeau de François Ier, à la basilique de Saint-Denis, dont les plans furent tracés par Philibert Delorme et dont les sculptures sont en grande partie l'œuvre de Pierre Bontemps.