CHESAPEAKE. Baie de la côte est des États-Unis d’Amérique, dans le Maryland et le nord de la Virginie. Le comte François-Joseph de Grasse-Tilly, lieutenant général des armées navales, battit l’escadre anglaise de l’amiral Thomas Graves dans la baie de Chesapeake le 5 septembre 1781 et rendit ainsi possible la prise de Yorktown, le 19 octobre 1781, qui mit fin à la guerre d’Indépendance américaine. L’escadre française était disposée de la façon suivante :
- l’avant-garde était commandée par le futur vice-amiral et futur comte de l’Empire Louis-Antoine de Bougainville qui se trouvait sur l’Auguste, vaisseau de quatre-vingts canons ;
- l’arrière-garde était commandée par le baron François-Aymar de Monteil, futur lieutenant général, qui se trouvait sur le Languedoc, vaisseau de quatre-vingts canons ;
- le comte de Grasse-Tilly menait le corps de bataille sur la Ville de Paris, vaisseau de 104 canons.
L’escadre anglaise était disposée de la manière suivante :
- l’avant-garde était commandée par le vice-amiral Samuel Hood qui se trouvait sur le Barfleur, vaisseau de quatre-vingt-dix canons ;
- l’arrière-garde était commandée par le contre-amiral Drake qui se trouvait sur la Princesse, vaisseau de soixante-dix canons ;
- l’amiral Graves menait le corps de bataille sur le London, vaisseau de quatre-vingt-dix-huit canons.
Participèrent notamment à cette bataille :
- l’enseigne de vaisseau Robert-François Aché de Serquigny qui se trouvait sur la Ville-de-Paris ;
- le comte François-Hector d’Albert de Rions qui se signala au commandement du Pluton ;
- le chirurgien français Luc-Augustin Bacqua qui opérait sur le Scipion ;
- Jacques Bedout, futur contre-amiral, qui se trouvait sur la Railleuse ;
- le futur capitaine de vaisseau et futur baron de l’Empire Joseph-César Bourayne ;
- le lieutenant de vaisseau François-Paul de Brueys d’Aigaïlliers, futur vice-amiral, et l’enseigne de vaisseau Luc-Julien-Joseph Casabianca, futur chef de division, qui se trouvaient sur le Zélé ;
- le garde-marine(*) Eustache Bruix, futur amiral, qui se trouvait sur l’Auguste ;
- l’enseigne de vaisseau Louis-Marie-Joseph Caffarelli, futur comte de l’Empire, qui se trouvait sur le Marseillais ;
- le marquis Joseph-Bernard de Chabert-Cogolin, futur vice-amiral, qui commandait le Saint-Esprit ;
- le garde-marine(*) Denis Decrès, futur duc de l’Empire, futur vice-amiral et futur ministre de la Marine, qui se trouvait sur le Richmond ;
- le futur contre-amiral Jean-Louis Delmotte qui se trouvait sur le Duc-de-Bourgogne ;
- l’enseigne de vaisseau Armand-Simon-Marie Du Chayla, chevalier de Blanquet, futur vice-amiral honoraire, qui se trouvait sur le Palmier ;
- le pilote Louis-Antoine-Cyprien Infernet, futur contre-amiral, qui se trouvait sur le César ;
- le comte François-Louis Dumaitz de Goimpy-Feuquières, capitaine de vaisseau et futur chef d’escadre ;
- Jean-Mathieu-Adrien Lhermitte, futur vice-amiral et futur baron de l’Empire, qui se trouvait sur le Northumberland ;
- l’enseigne de vaisseau Charles-René Magon de Médine, futur contre-amiral, qui se trouvait sur le Caton ;
- Esprit-Tranquille Maistral, futur contre-amiral, qui se trouvait sur le Scipion ;
- le chevalier Élisabeth-Paul-Édouard de Rossel, garde-marine(*), futur contre-amiral, qui se trouvait sur le Magnanime ;
- le maître canonnier Jean-François Tartu, futur capitaine de vaisseau, qui se trouvait sur le Vaillant ;
- le lieutenant de vaisseau Jean-Baptiste Prévost Sansac de Traversay, futur amiral et futur ministre de la Marine russe, qui, grâce à son observation de l’escadre anglaise, permit à De Grasse de disposer au mieux ses vaisseaux ;
- le lieutenant de vaisseau Jean-Louis Trédern de Lezerec, futur capitaine de vaisseau, qui se trouvait sur la Ville-de-Paris ;
- le comte Jean-Honoré de Trogoff de Kerlessy, lieutenant de vaisseau, futur contre-amiral, qui se trouvait sur le Glorieux ;
- le comte Pierre-René-Marie de Vaugiraud de Rosnay, capitaine de vaisseau, futur vice-amiral, qui commandait la Ville-de-Paris ;
- l’enseigne de vaisseau Pierre-Charles de Villeneuve, futur vice-amiral, qui se trouvait sur le Marseillais.
(*) Jeune gentilhomme qui, avant 1789, remplissait les fonctions dévolues aujourd’hui aux aspirants.
Bibliographie :
- François Caron, La guerre incomprise ou la victoire volée : Bataille de Chesapeake en 1781, Service Historique de la Marine, 1988 ;
- John Richard Alden, La Guerre d'indépendance, Paris, Seghers, 1968 ;
- "Chesapeake, 1781. Victoire sur toute la ligne", article de Frank Jubelin dans Sciences et avenir de juillet 2001.
- Claude Merle, Dictionnaire des grandes batailles du monde européen, Paris, Pygmalion, 2009.