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BOURMONT


BOURMONT (Louis-Auguste-Victor, comte de Ghaisnes de). Maréchal de France (château de Bourmont, Maine-et-Loire 1773 – château de Bourmont 1846). Il était officier aux Gardes françaises(*) lorsqu’il émigra au début de la Révolution. Rentré en France en 1794, il fut l’un des chefs de la Chouannerie, au service du comte d’Artois. Il fut compromis dans l’affaire de l’attentat de la rue Saint-Nicaise. Arrêté, il parvint à s’échapper et à gagner Lisbonne où il se mit au service de Junot. Il fit les campagnes d’Italie, de Russie et de France. Nommé général de division en 1814, il se rallia aux Bourbons. Maintenu cependant dans ses fonctions pendant les Cent-Jours, il trahit Napoléon Ier à la bataille de Ligny, en Belgique (16 juin 1815 : victoire de l’Empereur sur Blücher), en passant à l’ennemi la veille de la bataille avec le colonel Clouet, son chef d’état-major. Sous la Restauration, il participa à l’expédition d’Espagne de 1823. Il fut fait pair de France et nommé ministre de la Guerre en 1829. Il prit le commandement de l’expédition d’Alger de 1830, gagnant les batailles de Sidi-Ferruch (aujourd’hui Sidi Fredj, dans la wilaya de Tipasa) et de Staouéli, à l’ouest d’Alger, en juin 1830. Devenu maréchal de France, il refusa de prêter serment à Louis-Philippe Ier. Il tenta en vain de soulever l’ouest de la France et se mit alors au service de l’armée absolutiste et apostolique de Dom Miguel du Portugal en 1833-1834. Il revint en France en 1840.

(*) Gardes-françaises : créé en 1563, sous le nom de « gardes à pied », par le roi Charles IX, puis supprimé à la demande des huguenots, le corps des gardes-françaises fut bientôt rétabli ; il avait pour mission essentielle d’assurer la garde du roi et de la famille royale ; en cas de guerre, il constituait une troupe d’élite.

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