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PREMOY


PREMOY (Geneviève). Héroïne française qui s’illustra comme femme de guerre sous le règne de Louis XIV sous le nom de « chevalier de Balthasar » (Guise, Aisne 1660 - ?). Ses nombreux exploits, narrés par un biographe inconnu, ont été repris par Édouard de La Barre Duparcq dans son livre Histoire militaire des femmes paru à Paris en 1873. Elle s’échappa toute jeune de la maison familiale, se rendit à Lille et, habillée en homme, s’engagea dans un régiment de cavalerie du prince de Condé. Au siège de Condé de 1676, elle ramena prisonnier, quoique blessée, un lieutenant de dragons. Convaincue de maraudage, elle fut condamnée à mort, parvint à s’échapper, puis fut graciée. Elle assista au siège de Bouchain et à la levée du siège de Maestricht. Elle prit part à l’attaque d’un convoi près de Valenciennes et tua de sa main l’officier qui le commandait. Au siège de Cambrai, elle faillit recevoir un boulet. À Lille, le courage dont elle eut l’occasion de faire preuve lui valut le grade de cornette. Puis ce furent les sièges de Gand et d’Ypres où elle fut blessée. En 1683, elle participa au siège de Courtray, en 1684 à celui de Luxembourg où elle reçut un éclat de grenade au cou. En 1688, c’est le siège de Philipsbourg où elle est de nouveau blessée. Dans l’armée du maréchal de Luxembourg, elle assiste à la bataille de Fleurus où elle a un cheval tué sous elle. En 1691, elle participe avec son régiment au siège de Mons. Louis XIV la remarque. Elle reçoit une blessure au sein et le chirurgien qui la soigne s’aperçoit que le chevalier Balthasar est plutôt une chevalière que l’on retrouve, en septembre 1691, à la bataille de Leuze-en-Hainaut. Elle participe ensuite à la bataille de Steinkerque, le 3 août 1692, qui voit la victoire du duc et maréchal de Luxembourg sur le stathouder de Hollande et roi d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande Guillaume III d’Orange-Nassau. Devenue infirme, elle est reçue à Fontainebleau par le roi qui lui octroie une pension et l’admet dans l’ordre de Saint-Louis nouvellement créé. On retrouve encore la chevalière de Balthasar au siège d’Ath, en Flandre, et enfin en Italie, en 1702, où elle commandait deux compagnies de grenadiers. On ignore la date de sa mort.

Bibliographie : Édouard de La Barre Duparcq, Histoire militaire des femmes, Paris, 1873.

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