AGOSTA (ou Augusta). Ville d’Italie, en Sicile (province de Syracuse). Victoire navale des Français sur les Hollandais et les Espagnols le 21 avril 1676, au large de Syracuse, par le travers du golfe de Catane, lors de la guerre de Hollande. La flotte française était composée de trente vaisseaux et de sept brûlots(*). Le capitaine de vaisseau François Davy, marquis d’Amfreville, se distingua dans la bataille, ainsi que le marquis de Coëtlogon, capitaine de vaisseau commandant le Sans-Pareil, futur vice-amiral et futur maréchal de France ; Coëtlogon fut blessé dans l’engagement, ainsi que le capitaine de vaisseau Jacques de Cuers de Cogolin, commandant le Fidèle. La flotte française était commandée par Abraham Duquesne, son arrière-garde par le chef d’escadre Jean Gabaret. La flotte hispano-hollandaise (vingt-neuf vaisseaux, neuf galères et quelques brûlots) était commandée par l’amiral Van Ruyter qui fut mortellement blessé au combat. Ruyter se comporta en héros : les jambes brisées par un boulet, il continua à donner des ordres, veillant à sauver les bateaux de sa flotte. Participèrent également à cette bataille :
- le chevalier Claude de Forbin-Gardanne ;
- le capitaine de vaisseau Joseph Andrault, marquis de Langeron, qui commandait le Sage ;
- le chef d’escadre Raymond-Louis de Crevant, marquis de Preuilly d’Humières, qui commandait le Saint-Michel ;
- le comte de Relingues, capitaine de vaisseau, qui commandait le Mignon ;
- le chef d’escadre Anne-Hilarion de Cotentin, comte de Tourville, futur maréchal de France, qui commandait le Sceptre ;
- le chevalier de Valbelle, chef d’escadre, qui commandait le Pompeux et qui prit le commandement de l’avant-garde ;
- le capitaine de vaisseau Philippe Le Valois, marquis de Villette-Mursay, qui commandait l’Assuré.
Le 22 avril, au lendemain de la bataille, la flotte française poursuivit les Hollandais jusque dans le port de Syracuse où Ruyter devait mourir une semaine plus tard.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Agosta fut l'un des ports de débarquement des Alliés le 10 juillet 1943.
(*) Brûlot : petit bâtiment rempli de matières inflammables ou d'explosifs et destiné à brûler les vaisseaux ennemis.
Bibliographie : Claude Merle, Dictionnaire des grandes batailles du monde européen, Paris, Pygmalion, 2009.