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1896 La victoire du roi des rois


Malgré la supériorité de leurs armes, les Européens, dans leurs guerres coloniales, n'ont pas toujours eu la tâche aisée. Ainsi, les Français, entre 1883 et 1885, ont rencontré pas mal de difficultés en Indochine. En 1895, l'expédition de Madagascar n'a pas été non plus une opération de tout repos. N'oublions pas aussi le massacre de Gordon à Khartoum en 1885. La fine fleur de ces difficultés demeure pourtant la bonne fessée que le roi d'Éthiopie Ménélik, le "roi des rois", infligea aux Italiens en 1896.

À l'origine, tout semblait aller fort bien pour les Italiens. Ils avaient fait signer au ras Makonnen, cousin de Ménélik, un traité (le traité d'Ucciali) qui établissait les droits de l'Italie sur l'Érythrée et lui confiait la politique extérieure de l'Abyssinie, tout cela en échange d'importants crédits que Ménélik s'empressa d'utiliser dans l'équipement de ses armées. En 1893, cependant, le roi des rois remboursa l'emprunt et dénonça le traité.

Les Italiens passèrent alors à l'action. Après quelques combats localisés, ils décidèrent de frapper un grand coup et de marcher en force sur la capitale, Addis Abeba. Le 1er mars 1896, le général Baratieri rencontra Ménélik et ses cent mille hommes à Adoua. Ce fut un véritable désastre : les Italiens perdirent seize mille hommes, dont quatre mille faits prisonniers, ainsi que toute leur artillerie. Deux cent cinquante-deux officiers, dont deux généraux, périrent dans cette bataille.

Ce désastre italien anéantit la politique coloniale du président du Conseil, Oreste Crispi. Il procura par contre à l'Abyssinie un certain poids sur l'échiquier international : entre 1897 et 1908, la France, la Grande-Bretagne et la Russie établirent des légations à Addis Abeba.

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