ABOVILLE (Gabriel-Marie d’). Général d’artillerie français (La Fère, Aisne 1776 – Paris 1843), frère du comte Auguste-Gabriel d'Aboville, fils du comte François-Marie d'Aboville. Lieutenant dans un régiment d’artillerie en 1792, il servit à l’armée d'Italie et devint capitaine. Après avoir été un temps suspendu de ses fonctions pour cause de noblesse, il servit à l’armée de Rhin-et-Moselle, puis, de nouveau, à l’armée d’Italie. Chef de bataillon en 1802, major d’un régiment d’artillerie à cheval en 1803, il servit à l’armée dite d’Angleterre, puis fit partie d’une expédition à la Martinique sous les ordres de Lauriston. Au retour, il assista, sur le Bucentaure, au combat que l’escadre française dut livrer à l’amiral Calder. Colonel en 1807 dans la Grande armée, major de l’artillerie à cheval de la Garde impériale en 1808, il s’illustra particulièrement à la bataille de Wagram, au nord-est de Vienne, les 5 et 6 juillet 1809 ; Aboville y eut le bras droit emporté par un boulet. L’Empereur le fit général de brigade trois jours après et lui attribua le titre de baron de l’Empire. Il commanda l’artillerie à la bataille de Paris (30 mars 1814) qui se termina par la capitulation de la capitale française. À la Restauration, il fut fait commandeur de l’ordre de Saint-Louis et mis à la retraite.
