ROMMEL (Erwin). Maréchal allemand (Heidenheim, Allemagne 1891 – près d’Ulm, Allemagne 1944). Engagé dans l’armée en 1910, il combattit pendant la Première Guerre mondiale. Lieutenant dans un régiment d’artillerie, il fut présent dans les combats de l’Argonne en 1915. Lors des combats qui se déroulèrent sur l’Isonzo, sa bravoure lui valut l’ordre « Pour le Mérite », la plus haute décoration militaire allemande. Il quitta l’armée en 1918 et la réintégra en 1933. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il commanda une division blindée en France, puis l’Afrikakorps en Libye où il reconquit rapidement le terrain perdu par Graziani. À Bir Hakeim, près de Tobrouk, la résistance héroïque des troupes françaises de Kœnig, encerclées par les Allemands, du 27 mai au 11 juin 1942, permit la retraite des Britanniques jusqu’à El-Alamein, en Égypte, à l’ouest d’Alexandrie, où Rommel fut vaincu par Montgomery of Alamein, entre le 23 octobre et le 4 novembre 1942, et dut battre en retraite jusqu’en Tunisie. Là, à Kasserine (en arabe al-Gasrin ou al-Qasrayn), au pied du djebel Chambi, il infligea aux Américains une défaite le 14 février 1943, mais les chars britanniques reprirent le col de Kasserine quelques jours plus tard. En mars 1943, Rommel fut rappelé en Europe pour inspecter les défenses contre un éventuel débarquement des Alliés. Il acquit alors la conviction que l’Allemagne perdrait la direction de la situation à l’Ouest. Nommé commandant du groupe d’armées B en France, il ne put résister au débarquement de Normandie en juin 1944. Il fut grièvement blessé, au cours de la bataille, par un avion britannique qui mitrailla sa voiture. Il fut mis au repos. Après le complot du 20 juillet 1944 qui faillit coûter la vie à Hitler, il fut hautement suspecté par ce dernier et reçut l’ordre de se suicider. Le Führer lui fit faire des funérailles nationales. Il a laissé des carnets qui ont été publiés sous le titre La Guerre sans haine (1953).