RIVIÈRE (Charles-Joseph Mascarennes, chevalier de). Marin français (Tréméoc, Finistère 1738 – Londres 1812). Garde-marine(*) en 1754, enseigne de vaisseau en 1757, il assista à la bataille des Cardinaux (nom de quatre rochers se trouvant près de l’île bretonne de Hoëdic) : victoire anglaise d’Edward Hawke sur le maréchal de France Hubert de Brienne, comte de Conflans, le 21 novembre 1759. Lieutenant de vaisseau en 1771, il combattit, sur le Saint-Esprit, à la bataille de l’île d’Ouessant, le 27 juillet 1778 : victoire des Français, commandés par le lieutenant général Louis Guillouet, comte d’Orvilliers, sur les Anglais, commandés par l’amiral Keppel. Sur l’Annibal, il fut présent à la bataille de la Grenade, dans les Petites Antilles, le 6 juillet 1779, lors de la guerre d’Indépendance américaine : bataille entre l’amiral britannique Byron et le comte d’Estaing. Il eut une part déterminante dans l’affaire de la Martinique : victoire du comte Picquet de La Motte, dit La Motte-Piquet, sur l’amiral anglais Parker le 18 décembre 1779. Contre-amiral en 1792, il refusa de reconnaître le gouvernement révolutionnaire. Il quitta la Martinique et passa au service de l’Espagne. Expulsé en 1799, il alla au Portugal, puis en Angleterre où il finit ses jours.
(*) Jeune gentilhomme qui, avant 1789, remplissait les fonctions dévolues aujourd’hui aux aspirants.
Bibliographie : Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002.