PHILIPPE II. Roi d’Espagne à partir de 1556, fils de Charles Quint (Valladolid, Espagne 1527 – palais de l’Escurial, près de Madrid 1598). Il lutta pendant tout son règne contre les progrès de la Réforme. Il remporta, le 10 août 1557, la bataille de Saint-Quentin, dans l’Aisne, sur les Français du duc Anne de Montmorency venus secourir Gaspard de Châtillon, sire de Coligny, qui soutenait un siège mémorable contre les Espagnols ; ceux-ci, commandés par Emmanuel-Philibert, duc de Savoie, dit « Tête de Fer », purent alors s’emparer de la ville ; pendant la bataille, l’artillerie espagnole ayant détruit une église dédiée à saint Laurent, Philippe fit le vœu d’élever un monastère en l’honneur de ce saint qui servirait de lieu de sépulture pour les rois d’Espagne. Ce vœu est à l’origine de l’édification du palais et du monastère de l’Escurial. En 1580, il s’empara du Portugal. L’inquisition qu’il introduisit dans les Pays-Bas entraîna une violente révolte et il perdit ces provinces après une guerre désastreuse. En 1588, il échoua dans son projet d’envahir l’Angleterre à cause d’une violente tempête qui détruisit son « Invincible Armada ». Il entretint en France la guerre civile mais se vit contraint de signer avec le roi Henri IV la paix de Viervins en 1598, année de sa mort.
Iconographie :
- portrait de Philippe II, tableau de Rubens (Madrid) ;
- portrait de Philippe II, tableau du Titien (galerie Pitti, Florence).