LOANO. Petite ville côtière d’Italie située entre la principauté de Monaco et Gênes. Victoire du général français Barthélemy-Louis-Joseph Schérer, futur ministre de la Guerre, à la tête des 32 000 hommes de l’armée d’Italie, sur 55 000 Austro-Sardes, commandés par le général Devins, assisté par Wallis et Eugène-Guillaume Argenteau, comte de Mercy, les 23 et 24 novembre 1795. Le général de brigade Pierre Bonel fut blessé en conduisant ses troupes à l’attaque. Le capitaine Jean Lannes, futur maréchal et futur duc de Montebello, se distingua par sa bravoure, ainsi que le capitaine Jean-Gabriel Marchand, futur général de division, et Jean-Baptiste Rusca qui fut nommé général de brigade sur le champ de bataille. Barthélemy-Catherine Joubert fut également nommé général de brigade sur le champ de bataille. Pierre-François-Charles Augereau, futur duc de Castiglione et futur maréchal, commandait la droite de l’armée française, la gauche étant commandée par le général de division Jean-Mathieu-Philibert Sérurier, futur maréchal, et le centre par André Masséna, futur maréchal, futur duc de Rivoli et futur prince d’Essling. Le général suisse au service de la France Amédée-Emmanuel-François de La Harpe contribua à la victoire par son courage et ses habiles manœuvres. Francesco Federico Campana, officier italien au service de la France, futur général, fut blessé, ainsi que le capitaine Jean-Antoine-François Combelle, futur général de division. Les Français firent 5 000 prisonniers, dont plus de 200 officiers de tous grades, et prirent quarante pièces de canon. Les Austro-Sardes laissèrent 4 000 morts ou blessés sur le champ de bataille.
Iconographie : Bataille de Loano. 23 novembre 1795, tableau d'Hippolyte Bellangé (musée Masséna, Nice).
Bibliographie :
- G. Fabry, Histoire de l'armée d'Italie, Paris, Honoré Champion, 1900, tome II ;
- Claude Merle, Dictionnaire des grandes batailles du monde européen, Paris, Pygmalion, 2009.