CHARETTE DE LA CONTRIE (François-Athanase de). Chef vendéen (Couffé, Loire-Atlantique 1763 – Nantes, Loire-Atlantique 1796). Il fut marin avant la Révolution et il n’était que garde-marine(*) sur le Clairvoyant lorsqu’il participa à la bataille navale des îles des Saintes, dans les Petites Antilles, le 12 avril 1782, durant la guerre de l’Indépendance américaine : victoire des Anglais, commandés par les amiraux Rodney et Hood, sur l’escadre française du comte de Grasse-Tilly. Pendant la guerre de Vendée, il battit aisément les républicains du général Canclaux à Torfou, dans le Maine-et-Loire, le 19 septembre 1793 ; les Vendéens, à la suite de leur victoire, donnèrent à l’armée de Mayence le surnom d’ « armée de faïence ». Deux jours après, il vainquit un détachement de l’armée de Canclaux, commandé par Beysser, à Montaigu. Il fut défait à Machecoul, en Loire-Atlantique, les 1er et 2 janvier 1794, par le général Carpentier. Ce fut enfin le désastre de Quiberon : le 22 juillet 1795, le général Hoche devait l’emporter sur 3 000 Anglais et émigrés français commandés par le comte Joseph de Puisaye et sir Borlasse Warren et soutenus par Charette de La Contrie ; presque tous les émigrés furent tués ou faits prisonniers, seulement 1 800 personnes environ ayant pu s’embarquer sur la flotte anglaise. Traqué par Hoche, Charette de La Contrie fut blessé, fait prisonnier, condamné à mort et fusillé à Nantes.
(*) Jeune gentilhomme qui, avant 1789, remplissait les fonctions dévolues aujourd’hui aux aspirants.
Bibliographie :
- Bittard des Portes, Charette et la guerre de Vendée (1902) ;
- G. Lenotre, Monsieur de Charette, le roi de Vendée (1924) ;
- G. Walter, La Guerre de Vendée (1953) ;
- Bibliographie : Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002.