AUTRICHE (Guerre de la succession d’). Guerre qui éclata en Europe après la mort de l’empereur Charles VI en 1740. Sa succession, attribuée à sa fille aînée Marie-Thérèse, fut contestée par plusieurs princes, notamment l’électeur de Bavière Charles-Albert, le roi d’Espagne Philippe V, Auguste III de Saxe et de Pologne, le roi de Prusse Frédéric II le Grand. La France prit parti pour Charles-Albert. Une coalition se forma autour d’elle, groupant la Prusse, la Bavière, la Saxe, l’Espagne, tandis que Marie-Thérèse trouvait l’aide de l’Angleterre et des Pays-Bas. La Prusse se retira provisoirement de cette coalition lorsque Marie-Thérèse lui céda la Silésie après les victoires prussiennes sur les Autrichiens à Mollwitz, en Pologne, le 10 avril 1741, et à Chotusitz, en Bohême, le 17 mai 1742. Les Français furent vaincus à Dettingen, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, par les Anglais, les Hessois et les Hanovriens, le 27 juin 1743. Ils vainquirent les Anglais, les Autrichiens et les Hollandais à la bataille de Fontenoy, en Belgique, le 11 mai 1745, et occupèrent les Pays-Bas autrichiens et les Provinces-Unies. À la bataille de Lawfeld (victoire des Français sur les Anglais, les Hollandais et les Autrichiens le 2 juillet 1747, en Belgique) succéda le traité d’Aix-la-Chapelle signé le 18 octobre 1747 : Marie-Thérèse y voyait confirmée sa décision de faire sacrer son mari, François de Lorraine, sous le nom de François Ier ; la Silésie était définitivement cédée à la Prusse tandis que l’Espagne se voyait attribuer le duché italien de Parme-Plaisance. Seule la France ne tirait aucun profit de cette guerre où elle avait, dira-t-on, « travaillé pour le roi de Prusse ».