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VIÊT NAM


VIÊT NAM (guerres du). La 1ère guerre du Viêt Nam, qui dura sept ans, entre 1946 et 1954, opposa la France, puissance colonisatrice, au Viêt-minh, organisation fondée en 1941 par Hô Chi Minh. À partir de 1950, le Viêt-minh, qui n’avait mené jusqu’alors qu’une guerre de guérilla, put mettre sur pied une véritable armée qui infligea, en octobre, une défaite aux Français à Cao-Bang. Envoyé en Indochine, le général Jean-Marie-Gabriel de Lattre de Tassigny parvint à redresser la situation en brisant les offensives de Vo Nguyên Giap sur Hanoi au début de 1951 et en déclenchant à son tour une offensive qui aboutit à la prise de Hoa Binh. Son successeur, le général Salan, arrêta l’offensive du Viêt-minh en pays thaï et dans la plaine des Jarres en 1953. Le général Navarre, qui remplaça Salan en mai 1953, décida de créer, dans le haut Tonkin, le camp retranché de Diên Biên Phu. Giap, avec une armée de 35 000 hommes dotée d’une artillerie lourde entreprit alors le siège de ce camp retranché. L’attaque de Diên Biên Phu, commencée le 13 mars 1954, eut raison de la garnison française le 7 mai suivant. Elle entraîna en France un changement de gouvernement. Le nouveau chef de gouvernement, Mendès France, entreprit aussitôt des négociations. Les pourparlers et l’accord de Genève mirent fin, en juillet 1954, à la guerre. Le Viêt Nam fut coupé en deux : la République démocratique du Viêt Nam, présidée par Hô Chi Minh, s’engagea au Nord dans l’élaboration d’une société communiste ; au Sud, le Premier ministre de Bao-Daï, Ngô Dinh Diêm, ne tarda pas à instaurer un régime dictatorial et à demander l’aide des Etats-Unis d’Amérique qui envoyèrent à Saigon une mission d’assistance militaire pour équiper et entraîner l’armée sud-vietnamienne.

La 2e guerre du Viêt Nam (1957-1975) débuta par des opérations subversives exercées au Viêt Nam du Sud par le gouvernement communiste de Hanoi. Les opposants au régime de Ngô Dinh Diêm, manipulés par les communistes (Viêt-cong), formèrent, en 1960, le Front national de libération du Viêt Nam du Sud qui se dota d’une armée, assistée par le Viêt Nam du Nord, qui entreprit une guerre de guérilla. Les Etats-Unis intervinrent alors, d’abord par une assistance dispensée par des conseillers militaires de plus en plus nombreux, à la suite d’un incident naval qui vit, en août 1964, l’agression de deux destroyers américains par la flotte nord-vietnamienne. À partir de février 1965, l’aviation américaine entreprit des raids de bombardement sur le Viêt Nam du Nord. Des troupes débarquèrent dès mars 1965. En 1966, l’effectif des troupes américaines avoisinait 600 000 hommes. En mai 1968 s’ouvrirent des pourparlers de paix qui devaient durer près de cinq années. Pendant cette période, les Etats-Unis s’attachèrent à retirer progressivement leurs troupes tout en renforçant les moyens des forces sud-vietnamiennes. En novembre 1968, ils décidèrent l’arrêt total des bombardements. Devant l’intensité des offensives déployées par les communistes, les bombardements furent de nouveau exercés par les Américains qui furent même contraints d’intervenir au Cambodge en 1970. De nouvelles négociations secrètes entreprises à partir d’août 1969 finirent cependant par aboutir à la signature des accords de Paris du 27 janvier 1973. Les Américains se retirèrent du Viêt Nam dans les deux mois suivants. Dès la fin de 1974, les communistes reprirent leur offensive. Ils s’emparèrent de Hué et de Da Nang en mars 1975. Le 30 avril 1975, ils entrèrent à Saigon qui fut rebaptisée Hô Chi Minh-Ville. Hanoi devint la capitale du Viêt Nam réunifié.

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