MANTINÉE (en grec Mantineia). Ancienne ville de Grèce, en Arcadie (Péloponnèse). Victoire du roi de Sparte Agis II sur les armées d’Athènes et d’Argos en août 418 av. J.-C. Le général athénien Lachès périt dans la bataille.
Victoire du général thébain Épaminondas sur le roi de Sparte Agésilas II et les Mantinéens en 362 av. J.-C. Épaminondas, dans cette bataille, fut mortellement blessé. Apprenant que l’ennemi était en déroute, il dit : “J’ai assez vécu puisque je meurs sans jamais avoir été vaincu”. Comme on regrettait qu’il ne laissât pas de postérité : “Je laisse, dit-il, deux filles immortelles : Leuctres et Mantinée”. La grandeur de Thèbes s’évanouit avec lui. Gryllos, fils de Xénophon, périt dans la bataille.
Victoire du stratège grec Philopœmen sur le tyran de Sparte Machanidas en 206 av. J.-C. Philopœmen tua lui-même Machanidas. Les Lacédémoniens perdirent 4 000 hommes et laissèrent aux Achéens plusieurs milliers de prisonniers. Par sa victoire Philopœmen obligea Sparte à entrer dans la Ligue achéenne(*).
(*) Ligue achéenne : confédération de douze villes d’Achaïe fondée au Ve siècle av. J.-C. ; réorganisée vers 280 av. J.-C., elle se dressa contre l’expansion macédonienne.
Bibliographie :
- George Grote, Histoire de la Grèce : depuis les temps les plus reculés jusqu'à la fin de la génération contemporaine d'Alexandre le Grand, Paris, A. Lacroix, Verboeckhoven, 1866, tomes X et XV ;
- Victor Duruy, Histoire des Grecs depuis les temps les plus reculés jusqu'à la réduction de la Grèce en province romaine, Paris, Hachette, 1887-1889, tomes II et III ;
- François-Charles Liskenne et Jean-Baptiste Sauvan, Essai sur la tactique des Grecs, Paris, Anselin, 1835 ;
- Claude Merle, Dictionnaire des grandes batailles du monde européen, Pygmalion, 2009.