HENRI IV. Roi de Navarre à partir de 1572 et roi de France à partir de 1589, père de Louis XIII (Pau, Pyrénées-Atlantiques 1553 – Paris 1610). Il devint très tôt le chef du parti calviniste, sous la tutelle de Gaspard de Châtillon, sire de Coligny, et se distingua sous les armes dès la bataille d’Arnay-le-Duc, le 26 juin 1570, en Côte-d’Or : victoire de Coligny sur les catholiques du maréchal de Cossé Brissac. Il échappa au massacre de la Saint-Barthélemy, en 1572, en abjurant. En 1576, il put s’enfuir, renonça au catholicisme et reprit le commandement de l’armée huguenote. En 1584, la mort du duc d’Alençon, frère du roi Henri III, fit de lui l’héritier de la couronne. Henri III dut se rapprocher de lui après avoir fait assassiner les Guises. Quand le roi de France fut à son tour assassiné, les catholiques refusèrent de reconnaître Henri de Navarre comme successeur. Henri IV dut alors asseoir son autorité par une série de victoires :
- Arques-la-Bataille (21 septembre 1589, en Seine-Maritime) : victoire sur la Ligue commandée par Charles de Lorraine, duc de Mayenne, et le duc Charles d’Aumale ;
- Ivry-la-Bataille (14 mars 1590, dans l’Eure) : victoire sur le duc de Mayenne et le duc d’Aumale ; c’est au cours de cette bataille qu’Henri IV aurait prononcé sa fameuse harangue : « Si vos cornettes vous manquent, ralliez-vous à mon panache blanc, vous le trouverez toujours sur le chemin de l’honneur et de la victoire ! » ;
- Fontaine-Française (7 juin 1595, en Côte-d’Or) : victoire sur les Espagnols du connétable de Castille et les troupes de la Ligue commandées par le duc de Mayenne ;
- La Fère (mai 1596, dans l’Aisne) : victoire sur les Espagnols.
La paix enfin rétablie, et les Espagnols chassés (traité de Vervins en 1598), Henri IV put émettre son édit de Nantes en 1598. Il périt le 14 mai 1610, assassiné par Ravaillac.
Iconographie :
- Portrait de Henri IV, tableau de Franz Porbus le Jeune (musée du Louvre) ;
- Naissance de Henri IV, tableau de E. Devéria, 1824 (musée du Louvre) ;
- Statue de Henri IV, sur le Pont-Neuf à Paris, œuvre de Lernot ; le piédestal est orné de deux bas-reliefs représentant l'Entrée de Henri IV à Paris et Henri IV laissant passer du pain aux Parisiens assiégés.