HENRI III. Roi de France à partir de 1574, 3e fils d’Henri II et de Catherine de Médicis, successeur de son frère Charles IX, duc d’Orléans en 1560, duc d’Anjou en 1566, roi de Pologne en 1573 (Fontainebleau, Seine-et-Marne 1551 – Saint-Cloud, Hauts-de-Seine 1589). Il n’avait que dix-huit ans lorsqu’il participa aux batailles de :
- Jarnac (13 mars 1569, en Charente) : victoire des catholiques, commandés par le maréchal Gaspard de Saulx, seigneur de Tavannes, sur les huguenots du prince de Condé Louis Ier ; ce dernier, alors qu’il avait été blessé, fut assassiné d’un coup de pistolet à la fin de la bataille, probablement à l’instigation d’Henri ;
- Moncontour (2 octobre 1569, dans la Vienne) : victoire d’Henri III et du maréchal de Saulx sur les calvinistes de Gaspard de Châtillon, sire de Coligny.
La signature de la paix de Monsieur(*) en 1576 entraîna la formation de la Ligue sous la conduite d’Henri de Guise. Henri III s’en déclara le chef et reprit la guerre contre les huguenots, ce qui aboutit à la paix de Nérac en 1579(**). Ce fut ensuite la guerre des trois Henri : Henri III, Henri de Guise et Henri de Navarre (futur Henri IV). La journée des Barricades contraignit le roi à s’enfuir de Paris en 1588. Après l’assassinat du duc de Guise, il dut se rapprocher d’Henri de Navarre. Il s’apprêtait, avec son aide, à s’emparer de Paris, défendu par Mayenne, lorsqu’il fut assassiné par le moine ligueur Clément.
(*) Accord signé entre catholiques et protestants par l’intermédiaire de Monsieur, duc d’Alençon, frère du roi Henri III. Les protestants y bénéficièrent de la liberté du culte, sauf à Paris, et de plusieurs places fortes dans le Midi.
(**) L’édit de Nérac accordait aux protestants plusieurs places de sûreté.