GOUVION-SAINT-CYR (Laurent Gouvion, dit). Maréchal français (Toul, Meurthe-et-Moselle 1764 – Hyères, Var 1830). Il s’engagea comme volontaire dans les armées révolutionnaires en 1792 et participa notamment aux batailles suivantes :
- Ettlingen (9 juillet 1796, près de Karlsruhe) : victoire de Moreau, commandant l’armée de Rhin et Moselle, sur l’archiduc d’Autriche Charles de Habsbourg ;
- Novi Ligure (15 août 1799, au Piémont) : victoire des Autrichiens et des Russes, commandés par Souvorov ; Gouvion-Saint-Cyr commandait l’aile droite du dispositif français ;
- Bergen (19 septembre 1799, en Hollande-Septentrionale) : victoire de Brune sur une armée anglo-russe commandée par le duc Frédéric d’York et Abercromby ;
- Castricum (6 octobre 1799, entre Alkmaar et Haarlem) : victoire de Brune sur York ;
- Stockach (3 mai 1800, en Bade-Wurtemberg) : victoire de Lecourbe et de Moreau sur les Autrichiens.
Le 16 novembre 1809, il vainquit les Espagnols à Cardedeu, au nord de Barcelone. Il fit la campagne de Russie et se battit notamment à Polotsk, en Biélorussie, où il vainquit, avec le 6e corps de la Grande armée, le prince de Sayn-Wittgenstein, le 18 août 1812. Cette victoire valut à Gouvion, qui fut blessé dans la bataille, le bâton de maréchal. Chargé de la défense de Dresde en 1813, le manque de munitions le força à capituler. Sous la Restauration, il fut fait ministre de la Guerre par Louis XVIII et fit voter la loi (loi Gouvion-Saint-Cyr) qui tendait à réorganiser l’armée. Il a laissé des Mémoires pour servir à l’histoire militaire sous le Directoire, le Consulat et l’Empire.
Bibliographie : Baron Gay de Vernon, Vie du maréchal Gouvion-Saint-Cyr (1856).