GIBON (Émile-Armand). Général français (Quimper, Finistère 1813 – 1870). Engagé dans un régiment d’infanterie de ligne en 1831, caporal en 1832, il prit part à l’expédition de Belgique. Sous-lieutenant en 1836, il fut envoyé servir en Algérie en 1839. Lieutenant en 1840, capitaine en 1846, il participa à la guerre de Crimée, notamment à la bataille de l’Alma (20 septembre 1854 : victoire du maréchal Achille Leroy de Saint-Arnaud, du baron Raglan et du général Bosquet sur les Russes de l’amiral Menchikov). Chef de bataillon en 1855, il s’illustra au siège de Sébastopol et à la bataille du Mamelon Vert, le 7 juin 1855 (victoire du général Pélissier sur les Russes) ; il fut blessé dans la bataille. Il retourna servir en Algérie. Il participa ensuite à la campagne d’Italie, notamment à la bataille de Magenta (4 juin 1859 : victoire des Français, commandés par le maréchal Canrobert et les généraux Mac-Mahon et Vinoy, sur les Autrichiens de Gyulai), où il fut blessé, ce qui lui valut d’être promu lieutenant-colonel, et à la bataille de Solferino (24 juin 1859, au sud du lac de Garde) : victoire du général Bazaine et du général piémontais Durando sur les Autrichiens, commandés par l’empereur François-Joseph Ier. Entré dans la Garde impériale en 1860, colonel en 1863, il participa à la guerre franco-allemande de 1870, notamment à la bataille de Saint-Privat-la-Montagne (18 août 1870, près de Metz) : victoire des Ière et IIe armées prussiennes sur Bazaine qui dut se replier sur Metz. Fait général de brigade, il fut mortellement blessé le 7 octobre 1870 au combat de Woippy-Ladonchamps.