CRIMÉE (guerre de). Cette guerre opposa, de 1853 à 1855, la France, l’Angleterre, la Sardaigne et la Turquie à la Russie. Le prétexte du conflit eut pour origine la question des Lieux saints opposant les catholiques, défendus par la France, aux moines orthodoxes, soutenus par la Russie. La cause profonde en fut l’opposition des Français et des Britanniques aux visées de la Russie sur les détroits. La guerre débuta en octobre 1853 entre la Turquie et la Russie. La destruction d’une flotte turque par les Russes en mer Noire entraîna l’entrée en guerre de la France et de l’Angleterre, puis, un peu plus tard, celle de la Sardaigne. Les principales batailles se déroulèrent dans la presqu’île de Crimée :
- Alma (20 septembre 1854) : victoire des troupes franco-britanniques et turques ;
- Balaklava (25 octobre 1855) : victoire des Anglo-Franco-Turcs ;
- Inkerman (5 novembre 1854) : sanglante bataille remportée par les troupes franco-britanniques ;
- Malakoff (7 juin 1855) : victoire des Français de Mac-Mahon qui entraîna la chute de Sébastopol ;
- Tchernaïa (16 août 1855) : victoire des Français et des Sardes.
La guerre se termina par le traité de Paris du 30 mars 1856 qui aménageait la neutralisation de la mer Noire, la liberté de navigation sur le Danube, l’autonomie des principautés de Moldavie, de Valachie et de Serbie. Le traité affirmait en outre l’indépendance et la souveraineté territoriale de la Turquie.