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SYLLA


SYLLA (en latin Lucius Cornelius Sulla). Général et homme politique romain (138 av. J.-C. – Cumes, près de Naples, Italie 78 av. J.-C.). Il mit fin à la guerre sociale. Nommé questeur en 107 av. J.-C., il alla servir en Afrique sous Marius. Nommé consul en 88 av. J.-C., il obtint du Sénat la conduite de la guerre contre le roi du Pont Mithridate VI Eupator. Le tribun P. Sulpicius Rufus fit invalider ce choix et confier le commandement de l’armée à Caius Marius. Sylla, qui était déjà parti avec ses troupes, revint alors à Rome, fit exécuter Sulpicius Rufus tandis que Marius s’enfuyait en Afrique. Sylla put alors repartir en guerre contre Mithridate. À la tête de 15 000 hommes, il vainquit les 60 000 hommes de ce dernier, commandés par le général Archéalos, à Chéronée (en Béotie, sur le Céphise, près de Thèbes) en 87 av. J.-C. Il vainquit encore Archéalos à Orchomène (en grec Orkhomenos), en Béotie, près du lac Copaïs, en automne 86 av. J.-C. Après avoir guerroyé en Asie et amassé un immense butin, il débarqua en Italie en 83 av. J.-C., à la tête d’une armée de 40 000 hommes, et entama une guerre civile contre les partisans de Marius. Ce dernier était mort depuis trois ans, mais ses partisans, menés par Marius le Jeune, faisaient la loi à Rome. Il s’imposa en 82 av. J.-C., lors de quatre batailles :

  • à Faenza, en Émilie-Romagne, dans la province de Ravenne : victoire sur Carbon, lieutenant de Marius ;
  • à Sacriport, tout près de Rome : victoire sur Marius le Jeune ;
  • à Préneste (ancien nom de Palestrina, à l’est de Rome) : victoire sur Marius le Jeune qui, assiégé dans la ville, se fit donner la mort ;
  • à la Porte Colline, sous les murs de Rome : victoire sur les derniers partisans de Marius, le 1er novembre 82 av. J.-C.

Désormais maître de Rome, Sylla ordonna massacres, proscriptions et confiscations. Il se fit nommer dictateur perpétuel, puis, à la surprise générale, abdiqua en 79 av. J.-C. et se retira dans sa villa de Cumes où il mourut l’année d’après. Il fut enterré au Champ de Mars et on grava sur son tombeau : "Nul n'avait jamais fait plus de bien à ses amis et plus de mal à ses ennemis".

Bibliographie : J. Carcopino, Sylla, ou la Monarchie manquée (1935).

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