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MALPLAQUET


MALPLAQUET (aujourd’hui Taisnières-sur-Hon). Localité du département français du Nord, près d’Avesnes et de Bavay. Durant la guerre de Succession d’Espagne, victoire des Alliés (Anglais, Autrichiens, Prussiens, Hollandais, Saxons, Suédois), commandés par le général anglais John Churchill, 1er duc de Marlborough, le feld-maréchal autrichien Eugène de Savoie-Carignan, dit le prince Eugène, et le comte de Tilly sur le maréchal de France Claude-Louis-Hector de Villars le 11 septembre 1709. Les 80 000 Français, aux prises avec 120 000 adversaires de huit heures du matin à trois heures du soir, infligèrent cependant de lourdes pertes à leurs ennemis (20 000 hommes tués ou hors de combat, dont 11 000 Hollandais) et purent se replier en bon ordre. Le duc Louis-François de Boufflers, maréchal de France, permit la retraite de l’armée après la défaite. Le général écossais John Dalrymple, 2e comte de Stair, se distingua dans la bataille, ainsi que le duc Christian-Louis de Montmorency-Luxembourg, futur maréchal de France, et le comte Henri-François de Bombelles, futur lieutenant général. Jacques Francis Édouard Stuart, dit le Prétendant, ou le Chevalier de Saint-Georges, reconnu roi d’Angleterre par Louis XIV sous le nom de Jacques III, participa à la bataille, ainsi que le futur maréchal de France Pierre de Montesquiou, comte d’Artagnan, qui commandait l’aile droite française, et le comte Maurice de Saxe, futur maréchal de France. Le chevalier Jean-Charles de Folard, célèbre tacticien surnommé le Végèce français, fut grièvement blessé. Villars fut blessé également d’une balle au genou. Le comte Charles d’Angennes fut tué. Le général français Claude-Alexandre de Bonneval combattit contre les troupes de son pays. Participèrent également à cette bataille, dans les rangs des vainqueurs :

  • le général Schuylembourg ;
  • John Campbell, duc d’Argyll ;
  • le comte de Lottum ;
  • le prince d’Orange ;
  • le général François-Nicolas Fagel ;
  • le prince Frison de Nassau.

Les Français perdirent 7 000 hommes, dont 850 officiers. Le prince Eugène, Malborough et Tilly avaient perdu l’élite de leur infanterie, ce qui permit à Villars d’écrire à Louis XIV, depuis son lit de souffrance : “Si Dieu nous fait la grâce de perdre encore une pareille bataille, Votre Majesté peut compter que ses ennemis seront détruits”.

IconographieBataille de Malplaquet, tableau d'Ignace-Jacques Parrocel (Palais du prince Eugène, Vienne).

Bibliographie :

  • André Corvisier, La bataille de Malplaquet : l'effrondement de la France évité, Paris, Économica, 1997 ;
  • Colonel Édouard Hardy de Périni, Batailles françaises, Paris, Flammarion, 1894-1906, 6e série ;
  • Henri Martin, Histoire de France depuis les temps les plus reculés jusqu'en 1789, Paris, Furne, 1855, tome XIV ;
  • Charles Malo, Champs de bataille de l'armée française, Paris, Hachette, 1901 ;
  • Pedro Voltes, La guerra de Sucesión, Planeta, 1990 ;
  • "Malplaquet, 11 septembre 1709", article de Vincent Bernard dans L'Art de la guerre, n° 5, décembre 2002-janvier 2003 ;
  • Claude Merle, Dictionnaire des grandes batailles du monde européen, Pygmalion, 2009.
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