DUPHOT (Léonard). Général français (Lyon, Rhône 1769 – Rome 1797). Caporal à la veille de la Révolution, sergent en 1792, il fut envoyé à l’armée des Pyrénées-Orientales avec le grade d’adjudant-major au 1er bataillon des volontaires du Cantal. À la bataille de la Montagne Noire (en espagnol Sierra Negra), près de Figueras, en Catalogne, qui vit la victoire, du 17 au 20 novembre 1794, du général en chef Dugommier et du marquis de Pérignon sur les Espagnols et des émigrés français, Duphot se distingua en sautant le premier dans une redoute ennemie et en tuant de sa main un général espagnol. Il fut affecté en 1796 à l’armée d’Italie. Bonaparte lui confia le commandement de l’avant-garde de la division Augereau. Blessé d’une balle à la cuisse au combat de la Piave, il ne s’en distingua pas moins trois semaines plus tard à la bataille du Tagliamento, fleuve d’Italie du Nord, qui vit la victoire de Bonaparte, le 16 mars 1797, sur l’archiduc d’Autriche Charles de Habsbourg ; à la tête de sa brigade, il se jeta dans le fleuve et le traversa à la nage. Il fut fait dès lors général et mis à la tête des troupes liguriennes. Il reçut la mission d’accompagner à Rome Joseph Bonaparte qui venait d’être nommé ambassadeur auprès du Saint-Siège. L’arrivée du représentant de la République française déclencha un vaste mouvement populaire. Duphot crut bon d’apporter son soutien actif aux républicains romains. Le 27 décembre 1797, il les accompagna à l’assaut du Vatican. Un caporal des soldats pontificaux le tua d’une balle à bout portant.
Bibliographie :
- M. Basse, Le Général Léonard Duphot (1908) ;
- G. Boulot, Le Général Duphot (1908).