TSUSHIMA. Îles du nord de Kyushu (Japon), dans le détroit de Corée. Victoire navale des Japonais, commandés par l’amiral Togo Heihachiro, futur marquis, sur les Russes, commandés par l’amiral Zinovy Petrovitch Rojdestvenski dont la flotte de la Baltique venait au secours de Port-Arthur assiégée, les 27 et 28 mai 1905, durant la guerre russo-japonaise. Les Russes disposaient de vingt cuirassés et croiseurs, de neuf contre-torpilleurs et de neuf navires auxiliaires. Les Japonais leur opposèrent vingt-six cuirassés et croiseurs et vingt-et-un torpilleurs. L’amiral russe fut blessé et fait prisonnier. Son remplaçant, Nebogatov, capitula avec les rares bâtiments rescapés le 28 au matin. Les Russes eurent 4 000 morts, 6 000 prisonniers et 700 blessés. Sur les trente-huit unités engagées, vingt-et-une furent coulées, sept furent capturées ; seuls cinq croiseurs, trois contre-torpilleurs et deux navires auxiliaires purent s’échapper. Les Japonais n’eurent que 600 hommes hors de combat.
Bibliographie :
- Capitaine de frégate Nikolaï Lavrentievitch, La bataille de Tsoushima, Données textuelles, 1995 ;
- La bataille, ouvrage de Claude Farrère qui contient une saisissante évocation de la déroute russe de Tsushima ;
- Émile Bujac, Peécis de quelques campagnes contemporaines, Paris, H. Charles-Lavauzelle, tome VI ;
- "Tsushima, 1905. Un soleil se lève à l'est", article de Bernadette Arnaud dans Sciences et Avenir de juillet 2001 ;
- Claude Merle, Dictionnaire des grandes batailles du monde européen, Pygmalion, 2009.