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NORD


NORD (guerres du). Il s’agit des deux guerres qui opposèrent la Suède à divers pays de l’Europe du nord et de l’est. La 1ère guerre du Nord fut déclenchée par le roi de Suède Charles X qui attaqua la Pologne de Jean II Casimir. Allié à l’électeur de Brandebourg Frédéric-Guillaume, Charles X vainquit les Polonais à la bataille de Varsovie (28 au 30 juillet 1656). En 1657, une coalition fut formée entre l’empereur Léopold Ier, le tsar de Russie Alexis Ier Mikhaïlovitch, le roi de Danemark Frédéric III et l’électeur de Brandebourg, mais Charles X put neutraliser le Danemark et lui imposer le traité de Roskilde en 1658. Le Danemark ayant cependant repris les hostilités, Charles X mit le siège devant Copenhague mais dut le lever devant l’intervention de l’armée des coalisés. La guerre se termina par la paix d’Oliva du 3 mai 1660 et les traités de Copenhague (1660) et de Kardis (1661).

La seconde guerre, dite la grande guerre du Nord, fut fomentée par la Russie qui voulait mettre un terme à l’hégémonie suédoise. Une coalition se forma contre la Suède, réunissant l’électeur de Saxe et roi de Pologne Auguste II, le roi de Danemark Frédéric IV et le tsar Pierre Ier Alekseïevitch le Grand. Charles X vainquit d’abord les Danois à qui il imposa la paix de Traventhal du 8 août 1700. Il vainquit les Russes à la bataille de Narva, en Estonie, le 20 novembre 1700. Il se tourna ensuite contre la Pologne, poursuivant Auguste II jusqu’en Saxe et lui imposant la paix d’Altranstädt (24 septembre 1706). Il fut ultérieurement vaincu, avec son allié l’hetman des Cosaques Mazeppa, par Pierre Ier à Poltava, en Ukraine, le 8 juillet 1709, et dut trouver refuge auprès du sultan ottoman Ahmed III. Pierre le Grand conquit alors la Livonie, l’Estonie et la Finlande. En 1715, la Prusse se joignit à la coalition et s’empara d’une partie de la Poméranie. Revenu de Turquie en 1714, Charles X fut tué le 11 décembre 1718 devant une forteresse norvégienne et la Suède dut signer le traité de Stockholm du 1er février 1720 par lequel elle cédait les évêchés de Brême et de Verden au Hanovre et la Poméranie occidentale à la Prusse ; par le traité de Nystad du 10 septembre 1721, elle laissait la Livonie, l’Estonie, l’Ingrie, la Carélie et partie de la Finlande à la Russie.

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