MARGUERITE D’ANJOU. Reine d’Angleterre, femme d’Henri VI, fille du roi de Sicile René Ier le Bon (Pont-à-Mousson, Meurthe-et-Moselle 1429 – Dampierre-sur-Loire, Maine-et-Loire 1482). Elle prit une part active à la guerre des Deux-Roses. S’étant mise à la tête du parti de Lancastre (Rose Rouge), elle fut vaincue par le duc Richard d’York et Richard Neville, comte de Warwick, dit le Faiseur de rois, à Saint Albans, près de Londres, le 22 mai 1455. Elle fut de nouveau vaincue par Warwick le 10 juillet 1460 à Northampton, bataille au cours de laquelle son mari, Henri VI, fut fait prisonnier. Le 30 décembre 1460, elle remportait une éclatante victoire sur York à Wakefield, près de Leeds. Le duc d’York périt dans la bataille. Son fils le remplaça aussitôt, se fit proclamer roi sous le nom d’Édouard IV et battit les troupes de Marguerite à Towton le 29 mars 1461. Marguerite alla chercher asile en France. Le roi de France Louis XI ne lui accorda qu’un faible secours. Elle revint en Angleterre et livra avec son mari la bataille d’Hexham en 1464. Ce fut une défaite. Dans sa fuite, elle faillit être dépouillée par une bande de voleurs, mais parvint de nouveau à trouver refuge en France, revint quelques années plus tard en Angleterre. Le 4 mai 1471, elle perdit avec son mari la bataille décisive de Tewkesbury, près de Gloucester, contre Édouard IV, fut faite prisonnière et ne recouvra la liberté qu’en 1475, grâce à l’intercession du roi de France. Elle mourut en France sept ans plus tard.
Bibliographie :
- Édouard de La barre Duparcq, Histoire militaire des femmes, Paris, 1873) ;
- David Hume, Histoire d'Angleterre, Paris, Furne, 1839, tome II ;
- Abbé Antoine-François Prévost, Histoire de Marguerite d'Anjou, reine d'Angleterre, Amsterdam, François Desbordes, 1740.