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GAULLE


GAULLE (Charles-André-Joseph-Marie de). Homme d’État et général français (Lille, Nord 1890 – Colombey-les-Deux-Églises, Haute-Marne 1970). Issu de l’école militaire de Saint-Cyr, il fut affecté au 33e régiment d’infanterie commandé par le colonel Pétain. Lors de la bataille de Verdun, en 1916, il fut fait prisonnier à Douaumont. Il tenta plusieurs fois de s’évader. En 1920, il participa à la guerre russo-polonaise. Commandant d’un bataillon de chasseurs à pied à Trèves, en 1927, il devint membre de l’état-major français à Beyrouth (1929-1931). Il se fit connaître à cette époque par des essais d’histoire politique et surtout de stratégie : c’est ainsi qu’il préconisait, dans Vers l’armée de métier, paru en 1934, une armée motorisée et blindée. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il fut placé à la tête de la 4e division cuirassée avec laquelle il se distingua lors des opérations franco-britanniques ayant pour but la réduction de la poche allemande d’Abbeville, du 27 mai au 4 juin 1940. Promu général de brigade à titre temporaire, il ne tarda pas à gagner Londres, après la formation du cabinet Pétain. C’est de là qu’il lança le fameux « appel du 18 Juin » pour la continuation de la lutte contre les forces de l’Axe aux côtés de la Grande-Bretagne. Il organisa les Forces françaises libres et tenta de coordonner l’action de la Résistance française de l’intérieur. Ses efforts aboutirent à la création du Conseil national de la Résistance en 1943, à l’instigation de Jean Moulin. Soutenu par Staline dès 1942, il se heurta à la méfiance des Américains qui lui préféraient le général Giraud. C’est ainsi qu’il fut tenu à l’écart du débarquement allié en Afrique du Nord. Une entrevue organisée entre lui et Giraud aboutit cependant à la création du Comité français de libération nationale. Rentré en France après le débarquement allié en Normandie, il obtint des communistes la dissolution des milices patriotiques et reconstitua l’armée française pour participer aux combats de la libération aux côtés des Anglo-Américains. Il fut choisi par la 1ère Assemblée nationale constituante comme président du Gouvernement provisoire de la République en novembre 1945. Il proposa un projet de Constitution marqué par le renforcement du pouvoir exécutif. Son désaccord avec les partis politiques, essentiellement les communistes et les socialistes, l’incita à démissionner en janvier 1946. À l’écart de la vie politique officielle, il créa le RPF (Rassemblement du peuple français) et rédigea ses Mémoires de guerre. Peu après l’insurrection du 13 mai 1958 à Alger, il fut investi, le 1er juin, chef du gouvernement. Il fit approuver, par référendum, une nouvelle Constitution qui inaugurait la Ve République. Il fut élu président de la République en décembre 1958. Il fut réélu au suffrage universel en 1965. Il abandonna le pouvoir en 1969 après l’échec qu’il subit lors du référendum sur les projets de régionalisation et de transformation du Sénat. Il écrivit alors ses Mémoires d’espoir (1970-1971).

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