FRÉSIA (Maurice-Ignace). Général français d’origine italienne (Saluzzo, Italie 1746 – Paris 1826). Issu de l’école militaire de Turin, il servit le roi de Sardaigne à partir de 1766. Capitaine en 1776, lieutenant-colonel en 1790, colonel en 1793, il combattit contre les Français dans les rangs de l’armée piémontaise. Quand Victor-Amédée III fut forcé d’abandonner le Piémont, Frésia offrit ses services à la France et entra dans l’armée d’Italie. Il participa notamment à la bataille de Vérone, en Vénétie, le 26 mars 1799 (bataille indécise ayant opposé le général Schérer aux Autrichiens du baron de Kray). Fait prisonnier, il fut nommé général de brigade à sa libération. Il combattit sous Masséna. Général de division en 1807, il commanda un corps de cavalerie étrangère à la bataille de Friedland (14 juin 1807, dans l’ancienne Prusse-Orientale, près de Königsberg : victoire de Napoléon Ier sur les Russes). Il servit ensuite en Espagne et fut présent à la funeste bataille de Baylen (ou Bailén), en Andalousie, le 19 juillet 1808 : défaite et capitulation, en rase campagne, du corps d’armée du général Dupont de l’Étang. À sa rentrée en France, Napoléon le fit baron de l’Empire. Après avoir servi en Italie et en Autriche, il participa à la campagne d’Allemagne de 1813. En 1814, il eut à soutenir un siège à Gênes contre les Anglais et dut capituler le 18 avril. Rentré en France, il fut fait chevalier de Saint-Louis et naturalisé en 1815.