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EUGÈNE DE SAVOIE-CARIGNAN


EUGÈNE DE SAVOIE-CARIGNAN (dit « le Prince Eugène »). Feld-maréchal et homme politique autrichien, l’un des plus grands hommes de guerre de tous les temps (Paris 1663 – Vienne 1736). Sa longue carrière débuta à la bataille de Mohács, en Hongrie méridionale, sur le Danube, où, le 12 août 1687, le duc Charles V de Lorraine et le margrave de Bade Louis-Guillaume Ier vainquirent les Turcs. Eugène n’avait que vingt-quatre ans et se distingua dans la bataille. Il accompagna le duc de Savoie Victor-Amédée II lors de ses deux défaites contre Nicolas Catinat :

  • Staffarde, dans la province italienne de Cuneo, le 18 août 1690 ;
  • La Marsaille (en italien Marsaglia), le 4 octobre 1693.

Quatre ans plus tard, il commandait à la bataille de Zenta, en Serbie : victoire sur les Turcs de Moustafa II, le 11 septembre 1697. En 1701, il battit à deux reprises les Français en Italie :

  • à Carpi, dans la province de Modène, le 9 juillet : victoire sur le maréchal de France Catinat ;
  • à Chiari, dans la province de Brescia, le 1er septembre : victoire sur le maréchal de France François de Neufville, duc de Villeroi ; dans cette bataille, Villeroi perdit 3 000 hommes, le Prince Eugène 150.

Le 13 août 1704, il contribua pour beaucoup à la victoire des Alliés (Anglais et Autrichiens), commandés par le général anglais John Churchill, 1er duc de Marlborough, sur les Français et les Bavarois, commandés par le maréchal de France Camille d’Hostun, comte de Tallard, et l’électeur de Bavière, assisté du maréchal Ferdinand de Marsin, à Höchstäedt (ou Hochstädt), sur le Danube. L’année 1705 fut marquée pour lui par deux défaites en Lombardie, contre le duc Louis-Joseph de Vendôme : à Agnadel et à Cassano d’Adda. Il renoua avec la victoire en 1706 :

  • à Ramillies, en Belgique, de concert avec Marlborough, contre le duc et électeur Maximilien II Emmanuel, allié de Louis XIV, et le maréchal de France Villeroi ;
  • à Turin, en Italie, sur les Français.

En 1708, ce fut d’abord la victoire d’Oudenaarde (en français Audenarde), avec Marlborough, sur le duc de Vendôme et le duc de Bourgogne, Louis de France, petit-fils de Louis XIV, le 11 juillet, en Belgique ; puis il vainquit le duc de Boufflers le 9 décembre à Lille, mettant ainsi fin au siège de la ville qui avait commencé le 14 août. Le 11 septembre 1709, ce fut la victoire de Malplaquet, dans le Nord : Anglais, Autrichiens, Prussiens, Hollandais, Saxons et Suédois, commandés par Marlborough, le Prince Eugène et le comte de Tilly y vainquirent le maréchal de France Villars qui infligea toutefois de lourdes pertes à ses ennemis. Le 24 juillet 1712, Villars, à la tête de la seule armée qui restât à la France, le battit à Denain, dans le Nord. Cette victoire française fut décisive puisqu’elle amena la fin de la guerre de Succession d’Espagne. La guerre contre les Turcs avait recommencé ; le Prince Eugène les vainquit une fois de plus à Petrovaradin, en Serbie, le 5 août 1716, et Ali Damat Pacha, dit Coumourgi (« le Charbonnier »), grand vizir du sultan Ahmed (ou Achmet) III, trouva la mort dans la bataille. L’année d’après, le 16 août, ce fut encore une victoire sur les Turcs, avec l’aide du feld-maréchal Claudius Florimond de Mercy, à Belgrade. Cette longue série de victoires devait trouver sa fin lors de la guerre de Succession de Pologne : le 4 mai 1734, le Prince Eugène, âgé de soixante-et-onze ans, était en effet battu par les Français, commandés par le comte Maurice de Saxe, à Ettlingen, dans le pays de Bade.

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