ANGLETERRE (bataille d’). Offensive aérienne de grande envergure dirigée par l’Allemagne contre les Îles Britanniques à partir du 10 juillet 1940 (harcèlement des convois maritimes et des ports de la Manche), après sa victoire sur la France. À partir du 13 août (“jour de l’Aigle”), les bombardements visèrent usines, aérodromes et voies de communications. À partir du 6 septembre, ce furent, jusqu’à la fin de l’année, des bombardements quotidiens sur les villes (Liverpool, Londres). L’aviation allemande (la Luftwaffe) était numériquement supérieure à celle de la Royal Air Force, mais elle se heurta à une organisation de détection puissante et jusqu’alors secrète (radar) qui lui fit subir d’immenses pertes (2 700 appareils). À partir d’octobre 1940, l’Allemagne dut renoncer à son projet d’invasion de l’Angleterre. Au cours de cette bataille, la ville anglaise de Coventry fut rasée par les bombardements allemands, dans la nuit du 14 au 15 novembre, inauguration de la technique de “coventrysation” d’une ville qui consistait à la rayer de la carte. Le maréchal de l’Air britannique, sir Dowding, commandait la chasse britannique, supérieure techniquement à la chasse allemande. Les Britanniques perdirent 1 500 appareils. Le feld-maréchal Kesselring participa à la bataille d’Angleterre à la tête de la 2e flotte aérienne allemande.
Bibliographie :
- Claude Merle, Dictionnaire des grandes batailles du monde européen, Paris, Pygmalion, 2009 ;
- François Bédarida, La bataille d'Angleterre : 1940, Bruxelles, Complexe, 1940, P.U.F., 1985 ;
- Jean Bourdier, Les chasseurs de la R.A.F. dans la bataille d'Angleterre : juillet-septembre 1940, Paris, Presses Pocket, 1984 ;
- Len Deighton, Le Temps des aigles : la vérité sur la bataille d'Angleterre, Paris, Flammarion, 1983 ;
- Patrick Facon, La bataille d'Angleterre, 1940 : la bataille aérienne décisive de l'histoire, Paris, Économica, 1992 ;
- Colonel Paquier, La bataille aérienne d'Angleterre, Éditions Lavauzelle, 1948.